Les syndicats de l’Education décident de poursuivre la grève et accusent les collaborateurs du ministre de « sabotage »

Les syndicats de l’Education décident de poursuivre la grève et accusent les collaborateurs du ministre de « sabotage »

Les algériens et en particulier les parents d’élèves, qui se sont réjouis de la fin de la grève dans l’Education, après la rencontre mardi entre le ministre et les syndicats, en seront pour leurs frais. Pour la simple raison que la grève n’est pas encore finie.

Et à partir de demain, elle entamera sa troisième semaine. Du jamais vu ! C’est que les syndicalistes considèrent que la rencontre de dialogue, mardi denier avec les représentants du ministère comme un échec.

UNPEF, SNAPEST et CNAPEST accusent les collaborateurs du ministre d’avoir rédigé de façon unilatérale un PV qui a sanctionné la rencontre. Selon eux, ce PV fait l’impasse sur un certain nombre de revendications qu’ils considèrent comme « non négociables.

Sadek Dziri, lors d’un point de presse s’et félicité de l’implication du Premier ministre en personne pour le règlement du conflit, mais en même temps, il accuse les collaborateurs du ministre de saboter le dialogue. « Certaines parties veulent casser les négociations pour faire perdurer la crise et pousser les grévistes à investir la rue. Il y a manœuvre et le gouvernement devrait réagir cette fois-ci pour l’ouverture d’un dialogue sérieux et non une occasion pour redorer leur blason », dénonce t-il.

Le même Dziri reproche aux responsables du ministère d’associer le syndicat UGTA à la négociation alors qu’il n’est pas partie prenante de la grève. Pour lui, « c’est encore une manœuvre ». Devant ce qui semble être une impasse avec le spectre d’une année blanche qui se profile à l’horizon, les syndicats grévistes ont décidé de s’en remettre au parlement.

Une délégation doit se déplacer samedi au siège de l’APN pour rencontrer les parlementaires en vue d’une médiation. Pour sa part, le ministère, tout en rejetant la balle dans le camp des syndicats, menace d’appliquer la loi, particulièrement faire des retraits sur salaires pour les journées non travaillées.