Dans une lettre adressée au directeur général du Bureau international du travail, pas moins de huit syndicats autonomes, à savoir le Snapap, version Malaoui, Snatn, Sonelgaz, Sess, postiers, hôtellerie, syndicat de Tonic et, enfin, Eurest Algérie, demandent à rencontrer ce responsable. « Votre séjour en Algérie sera considéré comme une caution aux entraves au libre exercice du droit syndical s’il ne vous permet pas de rencontrer ceux qui vivent justement ces entraves depuis plusieurs années », est-il mentionné dans le document.
Les syndicats autonomes, qui se battent pour leur reconnaissance officielle, ont envoyé un rapport au BIT et à la commission des experts de l’OIT dans lequel ils exigent le libre exercice du droit syndical. Pour rappel, lors d’une récente conférence de presse, tenue le 9 avril dernier, les représentants des syndicats autonomes ont indiqué qu’ils comptaient démontrer au DG du BIT que les travailleurs et toutes les organisations internationales les reconnaissent sauf le gouvernement. M. Rachid Malaoui a laissé entendre que les différents syndicats autonomes attendent depuis des années de recevoir leur agrément et que, dans le cas où le DG du BIT refuserait de les rencontrer, ces derniers lui répondront par un sit-in devant le siège de son organisation à Alger. On apprend de source syndicale que le premier responsable du BIT est disposé à recevoir les membres du Snapap, seule organisation agréée, et que, par conséquent, les autres syndicats autonomes, non encore autorisés officiellement à activer, ne seront pas reçus en audience. Jusqu’où iront les syndicats autonomes dans leur démarche? La réponse ne saurait tarder!
Fadel Djenidi
