Les syndicalistes de la Cnep sortent de leurs gonds

Les syndicalistes de la Cnep sortent de leurs gonds

Il y a du rififi au syndicat d’entreprise de la Cnep et des menaces pèsent sur la rencontre de demain.

Les travailleurs de la Cnep/Banque menacent de bloquer les travaux de la conférence élective prévue pour la journée de demain. La tenue de ce rendez-vous censé aboutir à l’élection du secrétaire général du syndicat d’entreprise, affilié à l’Ugta, s’annonce donc houleuse. Les syndicalistes sont à leur énième sit-in devant le siège de la Centrale syndicale pour exprimer leur opposition à la réélection de l’actuel responsable du syndicat.



Le nombre de délégués, donc de votants, à la conférence de renouvellement du syndicat d’entreprise est défini sur la base de l’état de l’effectif présenté à la Fédération des banques et assurances affiliée à l’Ugta. Mais ils soupçonnent des éléments de fraude sur cette liste. Dès lors, les protestataires ne vont pas par trente-six chemins. Forts de l’adhésion de la majorité des réseaux, soit 11 sur les 15 réseaux existants, ils exigent «de surseoir à l’organisation de la conférence qui devrait se tenir durant la journée de demain après avoir subi plusieurs reports inexpliqués». Pour rappel, il y a plus de 4 mois, les 11 réseaux frondeurs ont déjà procédé au retrait de confiance au secrétaire général dudit syndicat d’entreprise. Cependant, malgré cet état des lieux, le secrétaire général a été maintenu à son poste. Le rapport de force se joue entre 3 réseaux partisans du responsable du syndicat et les 11 autres réseaux restants. Cela «risque de dégénérer le jour de la tenue de ladite conférence», regrettent les travailleurs de Cnep/Banque. «La conférence n’aura pas lieu tant qu’on n’a pas assaini le dossier de la commission préparatoire et réparé les entorses au règlement et statut de l’Ugta», que les contestataires disent avoir décelées. Les secrétaires généraux des conseils syndicaux sont venus des quatre coins du pays pour se joindre à la contestation.

Ils citent le cas du réseau de Sétif. «Ce réseau ne comportant que 431 adhérents a eu droit à 19 délégués tandis que les réseaux d’Alger qui compte 1684 adhérents n’a bénéficié que de 13 délégués!», s’indignent-ils.

L’article 38 des statuts de l’Ugta stipule que 50 adhérents doivent être représentés par un seul délégué. Les syndicalistes ont donc demandé audience à Sidi Saïd, secrétaire général de l’Ugta.