Cela laisse, d’ailleurs, pantois et sceptiques les géants de la recherche gazière. Shell, Total et bien d’autres opérateurs, dépités par le peu de découvertes ne désemparent pas pour autant car confiants que cela pourrait être l’Eldorado du gaz et eux qui sont dotés d’une longue expérience dans le domaine de la prospection du gaz.
Le pétrolier espagnol Repsol serait sur le point de recevoir l’approbation de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures pour le plan de développement du champ gazier de Reggane nord.
Bien que les réserves en sous sol ne seraient toujours pas confirmées, Alnaft donnera, croit-on savoir, incessamment le feu vert permettant de développer les champs de gaz de Reggane, Touat, Timimoun et Hassi- Mouina.
En attendant son entrée en phase de réalisation, Repsol en recevant l’accord de l’agence Alnaft après plusieurs mois d’attente pour développer ce champ de gaz se trouvant dans le bassin de Reggane, est susceptible de produire quelque 630.000 m3/jour.
Pour rappel, Repsol a une participation à hauteur de 33,75%, aux côtés de la Sonatrach (25%), des Allemands de RWE (22,5 %) et de l’Italien Edison (18,75%).
La genèse des découvertes opérées par ce partenaire espagnol remonte à l’année 2006. Repsol découvrira, à Reggane, d’abord deux puits avec un rendement initial de 736.000 m3/jour. Quelques mois plus tard, une troisième poche de gaz est mise à jour avec un débit de 763.000 m3/jour à 3.983 mètres et de 483.000 m3/jour à 2.360 mètres.
L’année 2009-2010 fut une année fructueuse pour tout le monde, puisqu’elle permit la découverte de pas moins de 16 puits de gaz, dont 9 par sonatrach en effort propre et 7 autres en associations. Les autres partenaires, à l’instar de la British Gas pour Hassi Ba Hammou et Gaz de France et Total qui ont obtenu le feu vert d’Alnaft pour développer les gisements de Hassi Mouina et Statoil, présenteront leur plan de développement en 2011.
A titre de rappel, GDF et Total ont signé des contrats portant sur une production annuelle de 6,1 milliards de mètres cubes. Il s’agit en fait de 4,5 milliards de mètres cubes/an pour Touat et 1,6 milliard de mètres cubes /an pour Timimoun. L’accord conclu avec Total relatif à l’Ahnet porte sur un engagement de production minimale de 4,5 milliards de mètres cubes/an.
Destinée à l’exportation, l’exploitation des champs gaziers du sudouest algérien représentant plusieurs milliards de m3 de gaz naturel permettra à l’Algérie d’alimenter le marché européen et venir pallier les carences ressenties sur les anciens champs vieillissant de Hassi R’mel, Alrar, Stah et Hamra.
Les différents partenaires opérant sur ces sites n’ont pas tous confirmé le potentiel des gisements. Si les premières quantités évacuées par le pipe devraient se situer à quelque 10 milliards de mètres cubes/an, le sous-sol du sud-ouest algérien n’est toujours pas quantifié.
Les présomptions retenues par certaines compagnies étrangères opérant en Algérie estiment que le bassin de Reggane regorge de l’équivalent de quelque 145 millions de barils de pétrole. Officiellement les réserves de gaz de l’Algérie sont estimées à prés de 4.500 milliards de m3. Les prévisions ne sont toujours pas établies bien que la construction du gazoduc GR5 augure de grands potentiels.
Ce dernier pipe-line qui s’étire sur 760 km d’une capacité prévisionnelle de 12 milliards de mètres cubes/an de gaz, reliant Reggane à Hassi R’mel et attendu pour fin 2013 représente l’un des méga projets de Sonatrach pour le quinquennat 2010-2014.