Les stations-service à sec à Oran : Naftal pointée du doigt

Les stations-service à sec à Oran : Naftal pointée du doigt
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Des automobilistes, constituant des chaînes interminables, sont contraints d’attendre plusieurs heures pour être approvisionnés au niveau de certaines stations, dont certaines d’entre elles sont à sec.Selon certaines explications, cette pénurie est liée aux déplacements de milliers d’automobilistes venus de wilayas limitrophes, ce qui a engendré un déséquilibre entre l’offre et la demande.

Les autorités locales craignent même des «débordements» si jamais le problème persiste. Et ce n’est pas les «assurances» de Naftal, l’entreprise de distribution des carburants, qui va atténuer cette tension. En effet, la société a tenté, il y a trois jours, de calmer les choses en indiquant que «Naftal a mis tous les moyens qu’il faut pour répondre à la demande». «Nous assurons la livraison des carburants, même la nuit. Fait exceptionnel, afin de répondre à cette forte demande», ajoute-t-on du côté de cette entreprise. Une tension provoquée, selon les responsables de Naftal, par l’accroissement de la demande de près de 20 % en ce début d’été. Bien évidemment, le trafic des carburants y est pour quelque chose aussi. Il y a quelques semaines, le wali de Tlemcen a pris la décision de plafonner l’achat de carburant, à 500 dinars pour les véhicules touristiques et 2.000 DA pour les camions et bus, afin de mettre un terme à ce trafic très fructueux. En effet, plusieurs jeunes achètent du carburant algérien, à l’aide de véhicules disposant d’un grand réservoir, afin de le vendre au Maroc. Bien évidemment, la fermeture des frontières entre les deux pays n’a jamais été un frein pour ces trafiquants. La décision de la wilaya de Tlemcen de plafonner l’approvisionnement en carburant n’a pas été mise en application dans les autres wilayas. De ce fait, les différents trafiquants se sont rués vers les stations-service d’Oran, AïnTémouchent et Sidi Bel-Abbès, d’où toute cette tension. Sauf que certains pensent que le problème est lié à la capacité de l’entreprise à approvisionner le marché local. En tout cas, le problème risque de s’aggraver dans les semaines à venir, notamment après le mois de Ramadhan. Pour l’instant, ces files ont pénalisé la majorité des citoyens qui perdent un temps fou à vouloir s’approvisionner en carburant.Mais d’autres sources affirment que cette crise est liée au problème de distribution en raison de faibles moyens de l’entreprise, et ce, malgré les assurances annoncées par ses responsables.Une chose est sûre: la carence de Naftal dans la situation de pénurie, inquiétante autant pour les usages domestiques qu’industriels et agricoles, est entière, d’autant que ce phénomène est devenu récurrent dans la région, depuis quelques années. Le responsable est, également vite désigné: les hallaba qui pompent le carburant algérien pour le vendre, grassement, sur le marché parallèle marocain. A Tlemcen, une pétition mise en ligne sur le réseau social ‘Facebook’ a appelé les citoyens de la région à protester contre le trafic de carburant.

Rafik M

LG Algérie