Dix ans après, les souscripteurs de la formule AADL programme 2002 attendent toujours leurs logements. Les promesses successives du ministre de l’Habitat et du DG de l’AADL sont restées sans suite.
Aujourd’hui, des milliers de bénéficiaires se voient «forcés» d’attendre encore longtemps pour avoir enfin un toit digne de ce nom. Après dix ans de souffrance et d’attente infinie, aujourd’hui ces souscripteurs se demandent pourquoi autant de retard ? Des ajournements qui se sont reproduits plusieurs fois.
On peut citer à titre exemple, les retards dûs à la pénurie de ciment enregistrée en 2005, et la grève des travailleurs chinois qui avaient réclamé leurs salaires auprès de la société chinoise qui les a engagés à travers les sites qui relèvent de l’AADL. Il y a eu également le SRAS, une maladie contagieuse qui a causé beaucoup de préjudice quant à l’avancement des chantiers de l’AADL car elle avait touché la moitié des travailleurs chinois, ce qui a causé un retard de près de deux mois au niveau des chantiers. Ces obstacles observés sur le terrain ont causé des préjudices au bon déroulement des travaux. Cette situation a pénalisé les souscripteurs qui, faut-il le reconnaître, sont les seules victimes.
Dix ans d’attente, de promesses et de souffrance, les 10 000 souscripteurs d’AADL programme 2002 réclament aujourd’hui leurs logements. Récemment, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Nourredine Moussa, a effectué une visite de travail et d’inspection dans les chantiers de construction de logements dans la wilaya d’Alger. Lors de cette visite, il a indiqué que «tous les logements programmés dans le cadre de l’AADL (wilaya d’Alger), qui n’ont pas été encore livrés, le seront au cours de cette année». Une promesse non tenue puisque ce même ministre a déclaré, après sa visite, que les logements seront livrés en 2011. Ainsi, le ministre de l’Habitat a relevé que le taux de réalisation des sites AADL dans la wilaya d’Alger avoisine les «70% à 80%». D’autre part, si les souscripteurs du site de Mahelma ont bénéficié de leurs logements, au total 852 unités, ce n’est pas le cas pour les souscripteurs du site de Ouled Fayet 3, Aïn Bénian, et Bachjarah. Ces derniers attendent depuis dix ans leurs logements.
Du retard même dans l’éradication de l’habitat précaire
Les retards dans la livraison des logements dans la wilaya d’Alger et de l’éradication de l’habitat précaire dans la capitale ont soulevé la colère des citoyens. Dans ce contexte, le ministre avait affirmé que «la stratégie nationale de lutte contre les habitations précaires suit son cours», précisant que l’ensemble des familles recensées par un fichier national et identifiées en tant qu’ayants droit seront relogées dans des «logements décents». Le ministre avait également indiqué que le taux d’avancement des projets de réalisation de logements dans la capitale, toutes catégories confondues, est «très appréciable».
A cet effet, il avait relevé que sur les 135 000 logements à réaliser à Alger pour la période 2005-2010, un nombre de 50 000 a été réceptionné. Dans ce cadre, Mohamed Abou, wali d’Alger, a relevé de son côté que «5 000 logements seront livrés au cours du 1er trimestre 2011 dans le cadre du programme de résorption des logements précaires comprenant la réalisation d’un total de 29 000 logements».
Qualifiant le programme de logement de la wilaya d’Alger d’«immense», M. Moussa a fait savoir que celui-ci avait bénéficié, au cours du quinquennat précédent, d’une enveloppe supérieure à 17,8 milliards de DA destinés à l’urbanisme, outre les 6,4 milliards de DA consacrés aux travaux de viabilisation (VRD) dans certains sites comme ceux des logements sociaux participatifs (LSP). Affirmant que le foncier de l’ensemble des espaces commerciaux réalisés dans les sites LSP est payé au prix réel, le ministre a relevé que l’abattement sur le prix du