Une multitude de cas particuliers sont exposés.
Les souscripteurs auprès de l’Agence algérienne de développement du logement (Aadl) de la troisième tranche, année 2001-2002 s’impatientaient grandement au point d’organiser hier un sit-in devant les lourds portails de l’agence.
Nombreux étaient les présents sur le site malgré la pluie, le froid, le vent et la grêle. Tout un chacun avait apparemment un problème particulier à résoudre. Qui a déposé un recours depuis novembre dernier suite à un refus d’inscription pour cause d’indivision d’un appartement. Qui se trouve sans réponse aucune pour un rendez-vous pour ceux devant le recevoir en février alors que ses voisins inscrits sur le même registre en mars l’ont reçu… Les raisons sont trop nombreuses pour être recensées avec exactitude.
Bref, les revendications colportées ici et là par les protestataires et recueillies par L’Expression, ne présentent aucune uniformité ni dans la forme ni dans le fond. D’aucuns sont en furie contre l’Aadl qui les «ignore» en n’organisant pas un système d’accueil, selon eux, digne de ce nom, avec un bureau de réclamations où seraient recueillies toutes les doléances des citoyens qui ne savent plus où donner de la tête. A cela s’ajoute, impitoyable et sans discernement la «rumeur», alors du coup chacun se sent lésé ou pour le moins ignoré.
Voulant rencontrer un préposé de l’Aadl, pour mieux cerner le problème afin de renseigner et éclairer le citoyen par ses écrits, notre journaliste a été rabroué en lui demandant une «autorisation» en voulant certainement dire un «ordre de mission».
Le droit à l’information est ainsi (de nouveau) méprisé!
Cependant, quelques-uns parmi les protestataires, ont bien voulu s’isoler avec notre journaliste pour éclairer quelque peu notre lanterne. Ce qui était plus que nécessaire vu que tout le monde parlait en même temps concernant son propre cas, toujours différent de celui des autres individus présents.
Face à la condition citée plus haut pour être reçu par un responsable, un clic sur Internet nous apprend que de nouveau des milliers d’Algériens à travers tout le territoire national attendent avec impatience une réponse de la part de l’Aadl. Celle-ci, était-il précisé le 3 mars courant, finalisera, au plus tard la semaine prochaine (soit avant la fin mars), le tri des dossiers des nouveaux souscripteurs au nouveau programme de logements qui sont distribués par l’Aadl.
Ainsi, poursuit-on, «la finalisation des dossiers des demandeurs de logements location-vente dans sa nouvelle version, se terminera la semaine prochaine» comme indiqué sur le site de l’agence. Cette option avait été d’ailleurs confirmée par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune début février à la Radio nationale. Il avait alors déclaré que «tous les souscripteurs ayant postulé à un logement Aadl, en 2001 et 2002, recevront leur décision de pré-affectation, avant la fin du 1er semestre de l’année 2016». Ceci dit, le ministre a bien expliqué également qu’il ne s’agit nullement pour l’heure «du paiement de la première tranche du montant global de l’acquisition du logement Aadl».
Cette étape ne va pas encore être enclenchée, car le tri et l’étude de tous les dossiers déposés par plus de 700.000 demandeurs de logements, a pris beaucoup plus de temps que prévu. «Pour faire face à toutes les demandes, il faut énormément de moyens et de temps», a affirmé à ce propos le ministre pour relativiser la «lenteur constatée chez l’administration de l’Aadl» dans l’étude et les vérifications des demandes enregistrées en ligne sur le site Internet «inscription.aadl.com». Il est à souligner enfin que pas moins de 175.000 demandes restent à traiter pour répondre à toutes les demandes inscrites au titre du nouveau programme de logements location-vente.
A titre d’information, il est indiqué, pour la wilaya d’Alger dont est issue la majorité, sinon la totalité, des protestataires, 300 pré-affectations avec date de remise dès le 8 février 2016, ont été adressées aux demandeurs. Les autres wilayas concernées par cette même date sont Batna (100), Blida (200), Skikda (100), Sidi Bel Abbès (100), Mostaganem (100) et Oran (100).
Une meilleure information des souscripteurs est souhaitable pour éviter ce genre de mouvements qui pourraient «déborder».