Les souscripteurs AADL ne lâchent pas prise,D’autres actions prévues dans les jours à venir

Les souscripteurs AADL ne lâchent pas prise,D’autres actions prévues dans les jours à venir

Encore un autre jour de protestation et de sit-in des centaines de personnes réclamant le logement qui leur revient de droit, elles qui sont bénéficiaires de la formule AADL depuis l’année 2001, date du lancement de ce programme.

Des centaines de souscripteurs ont encore organisé jeudi un énième sit-in devant le siège de l’AADL à Alger, suite à la réunion à laquelle les responsables de cet établissement ont appelé mercredi mais qui a été apparemment annulée à la dernière minute parce que l’administration s’attendait à ce que les représentants des bénéficiaires eux seuls viennent alors que les responsables ont été surpris «de voir plusieurs centaines de souscripteurs arriver dès les premières heures de la journée de jeudi», nous a affirmé un responsable dans cette structure. Les bénéficiaires, de leur côté, disent n’avoir pas pu attendre les résultats d’une autre réunion qui ne peut sortir, comme toutes les autres précédentes, qu’avec des dizaines de fausses promesses qui pourront, «comme le croient les autorités», leur faire gagner une autre dizaine d’années, nous ont dit les souscripteurs interrogés sur place. Il est important de signaler que ces derniers ont tenté, dans la matinée de jeudi, de couper la route en attendant l’arrivée du directeur général de l’Agence algérienne du développement du logement afin de discuter directement avec lui, mais leur action n’a pas pu aboutir. «Nous avons vite abandonné notre action parce que nous sommes persuadés que couper la route ne fera que retarder des milliers de citoyens comme nous pour arriver sur le lieu de leur travail.

Nous n’avons rien gagné les précédentes fois où on avait paralysé la circulation, parce ces gens d’en haut ont déjà la conscience paralysée et n’accordent, malheureusement, aucune attention aux problèmes des citoyens, sinon pourquoi sommes-nous arrivés à ce stade ? Après dix ans, nous supplions toujours les pouvoirs publics de nous donner des logements que nous avons payés», se sont interrogées des dizaines de personnes qui, malgré leur désespoir, semblent déterminées à continuer le combat jusqu’à obtention de leur droit.

Il est important de noter que les souscripteurs sont toujours devant cette impasse créée par la bureaucratie. «D’un côté on nous demande de designer des représentants et d’un autre on refuse d’agréer notre association !», s’est étonné Mohamed, un bénéficiaire, membre de l’association non agréée de solidarité et bienfaisance AADL 2001, dont M. Achouri est le président. Pourtant, le directeur général de l’AADL ainsi que le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme avaient appelé à maintes reprises les souscripteurs à s’organiser. «Ce que nous proposons c’est que les souscripteurs désignent des délégués avec lesquels nous travaillerons conjointement soit pour arrêter une liste consensuelle qui comportera l’adhésion de tout le monde ou d’arrêter des critères en s’inspirant de la loi 08/142 qui définit les critères d’attribution du logement social. Nous sommes même prêts à aller au tirage au sort», avait dit le directeur général de l’ADDL sur les ondes de la Radio algérienne.

La condition, dit-il, «est que les délégués désignés devront être réellement représentatifs». Il est important de signaler que les souscripteurs de l’AADL se disent prêts à aller plus loin dans les jours à venir, en cas de l’absence d’une réponse favorable de la part des responsables de l’AADL et du ministère de tutelle. «Le ministre de l’Habitat doit trouver une solution définitive et rapide à ce grand problème qui nous fatigue tant depuis une dizaine d’années maintenant, sinon les 178.000 bénéficiaires se disent prêts à aller à la Présidence ou à marcher pour mettre fin à cette injustice», nous diront les souscripteurs présents devant le siège de la direction de l’AADL à Alger. Il est utile de rappeler que le nombre des dossiers déposés depuis le 18 août 2001 s’élève à 183.435, dont 25.400 pris en charge et 15.437 rejetés par la commission.

Par : CHAFIKA KAHLAL