Les somptueuses villas à cannes, les comptes en devises et les jet-skis La vraie fortune de khalifa pas encore dévoilée

Les somptueuses villas à cannes, les comptes en devises et les jet-skis La vraie fortune de khalifa pas encore dévoilée

Le procès de l’ex-golden boy algérien Abdelmoumène Rafik Khalifa a été renvoyé au mois de juin 2014 par le tribunal correctionnel de Nanterre. Cela se produit au moment où les banques françaises, Sao Paolo, Parisbas et Société Générale n’ont toujours pas dévoilés la vraie fortune laissée par Rafik Khalifa dans ces banques, alors qu’il quittait le sol algérien pour se réfugier en Grande-Bretagne.

Les trois banques françaises citées ont refusé à la justice algérienne de dévoiler le montant des avoirs de Rafik Khalifa. C’était durant les années ayant précédé la liquidation du groupe Khalifa.

Ce refus des banques françaises persiste à ce jour. Pour remonter dans le temps, au printemps 2002, Rafik Khalifa avait acheté à Cannes, un ensemble composé de trois grandes et luxueuses villas: Bagatelle, autrefois propriété de la Môme Moineau, Matchotte et Virevent pour un montant de 37 millions d’euros.

Le 3 septembre 2002, il y organisera une somptueuse soirée pour le lancement de sa première chaîne de télévision, à laquelle seront conviées de nombreuses personnalités internationales du show-business. Rafik Khalifa commence à susciter l’intérêt des médias français. Ses meilleurs amis n’étaient autres que Gérard Depardieu et Enrico Macias qui avaient été conviés par l’ex-golden boy.

Toutefois, le 27 novembre 2002, la banque d’Algérie bloque les transferts vers l’étranger de Khalifa Bank. Le groupe sombre alors rapidemen, notamment après qu’en février 2003, trois de ses proches collaborateurs sont arrêtés sur le tarmac de l’aéroport d’Alger avec 200 000 euros en liquide dissimulés dans des valises.

Au début de l’année 2003, une procédure de liquidation judiciaire est ouverte. Rafik Khalifa se serait alors livré à des opérations peu orthodoxes pour la sauvegarde de son patrimoine. Un patrimoine dont la justice algérienne avait demandé la réquisition à des banques françaises où Rafik Khalifa avait déposé une bonne partie de son argent avant de se réfugier en Grande Bretagne.

En parallèle, les biens acquis frauduleusement par Rafik Khalifa en France, notamment les somptueuses villas à Cannes, ont été vendus aux enchères en France contre la somme de 16 millions d’euros. Cet argent qui devait revenir à l’Etat algérien, car il s’agissait de l’argent public avec lequel Khalifa avait pu acheter ces villas, avait pris un autre chemin inconnu à ce jour.

Ce n’est pas tout ; la véritable fortune de Rafik Khalifa en France reste un mystère et seul l’Etat français en connaît tout. Autrement dit, le sort des biens immobiliers de Khalifa dans l’hexagone ainsi que les sommes d’argent déposées dans les banques françaises et autres jet-ski n’est pas connu à ce jour, pourtant la justice algérienne avait demandé la réquisition.

Devant cette situation, le tribunal correctionnel de Nanterre a renvoyé, le 22 septembre passé, le procès de Rafik Khalifa, poursuivi pour « banqueroute et détournement de fonds».

Le fondateur du groupe Khalifa est le principal prévenu de ce procès dans lequel comparaîtront dix autres personnes, dont son exfemme, Nadia Amirouchen, d’anciens représentants de l’entreprise en France ainsi qu’un constructeur et équipementier aéronautique.

Ils sont poursuivis pour des “malversations” qui auraient accompagné la déconfiture de sociétés du groupe, les filiales françaises de la compagnie aérienne Khalifa Airways et de Khalifa Rent Car en faillite depuis juillet 2003. Il est plus précisément reproché à Khalifa, 46 ans, «des délits de banqueroute par dissimulation ou détournement d’actifs».

Il s’agit notamment de la vente ou de la cession, dans des conditions douteuses, de plusieurs véhicules de luxe appartenant aux sociétés Khalifa et de la villa «Bagatelle» à Cannes achetée par Khalifa Airways en juillet 2002 pour environ 36 millions d’euros et revendue 16 millions d’euros l’année suivante.

Il lui est reproché également la réimmatriculation de trois avions de la compagnie aérienne, d’une valeur d’environ 1,7 million d’euros chacun, au profit d’une autre compagnie qui n’avait aucun rapport avec elle.