L’agriculture reste l’un des secteurs qui a séduit les investisseurs dans la région. Outre les mesures incitatives, les opérateurs ont un accès plus facilité au foncier.
À l’instar des autres communes du Sud algérien, Hassi Messaoud s’affaire sérieusement pour lancer des projets dans des secteurs hors hydrocarbures. Il s’avère que les activités liées au pétrole et gaz, très développées dans cette localité, commencent à entrer dans une phase de saturation et ne peuvent de ce fait absorber le chômage dans cette région. La diversification des créneaux et autres domaines, projetée par les responsables locaux, a pour objectif d’apaiser le climat social en ébullition au sein des principales villes pétrolières du pays. Les autorités locales ne veulent aucunement ajouter de l’huile sur le feu et tentent de persuader les investisseurs nationaux et étrangers à choisir la destination sud du pays pour y réaliser des projets à même de créer des postes d’emploi salvateurs contre une réaction qui risque d’être violente des habitants.
Des avantages comparatifs et autres mesures incitatives telles que des exonérations, allégement des charges, accès facilité au foncier… ont été décidés ainsi par les plus hautes instances du pays afin de convaincre les opérateurs locaux et ceux d’outre-mer à concrétiser des projets industriel, touristique, les services… créateurs d’emploi. À ce propos, six wilayas du Sud, regroupées en un guichet unique avant l’année 2011, ont enregistré quelque 1 700 déclarations d’investissement. Les initiateurs de projets ont jeté leur dévolu sur des secteurs liés entre autres aux transports, à l’industrie, aux services pétroliers, au tourisme… L’Agence nationale du développement de l’investissement (Andi) de Ouargla, a expliqué son directeur, Belkacem Kafi, en marge du Salon des produits et services pétroliers, reçoit à elle seule plus de 600 dossiers/an entre 2007 et 2011. Les wilayas d’El-Oued, Laghouat, Illizi, Ghardaïa ne sont pas en reste. Les déclarations ont toutefois baissé à 426 déclarations en 2012 à Ouargla.
Sur les 9 000 demandes reçues par cette wilaya, plus de 2 000 n’ont pas connu une phase de concrétisation sur le terrain. Ces projets ne remplissent pas les conditions requises ou ont été carrément abandonnés par leurs initiateurs. Cela étant, l’agriculture reste l’un des secteurs qui a séduit les investisseurs dans la région du Sud.
Cash Assurances : “Le risque Sonatrach est bien pris en charge”
La Direction des services agricoles a dégagé une superficie estimée à 320 000 hectares à Ouargla, répartis sur une centaine de périmètres. Toute cette surface attend à ce jour les agriculteurs qui les exploiteront sous forme de concession sur 40 années renouvelables. Les services concernés de la wilaya ont pu délivrer jusque-là 186 actes de concession.
Les avantages comparatifs qu’offre la wilaya notamment la disponibilité de l’eau et de sol, les expériences réussies, l’ambitieux programme de développement agricole lancé, “la prédisposent à accueillir, de nouveaux investisseurs à même de participer à la création des richesses”, affirme le directeur des services agricoles.
Au cours d’une conférence qu’il a animée en marge du salon, un responsable de la compagnie d’assurance Cash, spécialisée dans la couverture du risque des hydrocarbures, a indiqué que la couverture du risque Sonatrach, particulièrement celle du site gazier de Tiguentourine dans la wilaya d’Illizi, objet d’un attentat il y a un mois, est bien pris en charge.
Le directeur commercial de Cash,
M. Aoudia, a souligné que “Le risque Sonatrach est très bien pris en charge.” Sur un autre registre, la société d’assurance des hydrocarbures compte créer avant la fin de l’année 2013, une filiale qui se spécialisera dans l’assurance de personnes conformément aux nouvelles dispositions de la nouvelle loi qui régit le secteur. Le projet en question sera initié en partenariat avec un investisseur du Golfe.
B. K