La nébuleuse traduit par ses actes une logique criminelle prétextant le jihad, ou guerre sainte
Les formations terroristes mettent à leur disposition la science pour structurer leurs rangs et attirer de nouvelles recrues. Le nouveau combat commencera par la suppression des sites jihadistes.
Comme une véritable pieuvre, l’organisation terroriste Al Qaîda créée en 1987 par Oussama Ben Laden et cheikh Abdou Allah Azzam à l’ère de la guerre contre la défunte Urss a su répandre ses tentacules dans le monde avec la bénédiction de la CIA. Ses affiliés sous différentes appellations, Al Qaîda au Maghreb islamique, le Shabab somalien, Ansar Al Charia, Boko Haram, Djabhat Al Nousra, le jihad islamique libyen et bien d’autres, sont concentrés en Afrique du Nord et de l’Ouest, au Moyen-Orient, en Orient, en Europe et même en Amérique du Nord. Usant d’une idéologie qu’on dit islamiste, la nébuleuse traduit par ses actes une logique criminelle prétextant le jihad, ou guerre sainte.
Pour Semih Vaner, directeur de recherches au Centre d’études et de recherches internationales, «le terrorisme islamique n’existe pas». Ce chercheur avance par contre qu’«il y a une diversité de terrorismes dont certains peuvent se définir comme une résistance armée».
Il explique: «C’est particulièrement le cas dans le contexte où le gouvernement israélien et la plupart des commentateurs pro-israéliens qualifient globalement la lutte armée palestinienne de terrorisme, lui attribuant une cause religieuse, tandis que les Palestiniens et leurs soutiens y voient une résistance contre Israël qui occupe leurs territoires.» Les autres formes de terrorisme sont, atteste-t- il «des conflits d’ordre politique et/ou économique». Ce fut le cas en Algérie durant les années1990, lequel est reproduit aujourd’hui dans plusieurs pays arabes, comme en Tunisie, Libye, Egypte, Syrie, Irak et le Yémen, sans pour autant omettre les cas de la Somalie, Pakistan. Les actes terroristes perpétrés au nom de l’Islam dans ces pays musulmans pourtant, sont condamnés par les autorités religieuses dans le monde et par la communauté internationale. Toutefois, en l’absence d’une définition précise du terrorisme cela permet à des prétendus savants de l’islam à l’image d’Al Qaradhaoui de nourrir cette logique criminelle par des fatwas subversives semant la confusion juste pour accuser l’Islam.
L’Islam est un usage dont se servent les organisations terroristes pour atteindre leurs objectifs. Tous les moyens sont bons, même technologiques. Les formations terroristes mettent à leur disposition la science pour structurer leurs rangs et attirer de nouvelles recrues, d’ailleurs et à ce propos justement les services de renseignements algériens ont dans un rapport de 14 pages titré «urgent et hautement important» évalué une stratégie pour interdire les sites Internet jihadistes en Algérie. «Un rapport établi par le centre de sécurité électronique du DRS et transmis aux ministères de l’Intérieur et de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication préconise en effet l’interdiction de sites appartenant à des organisations terroristes et des forums jihadistes», précise le journal électronique TSA. Ces moyens sont même utilisés de façon intelligente par les réseaux terroristes pour coordonner leurs actions. Des sources très bien informées ont confié sans donner trop de détails que les services de renseignements ont établi récemment qu’il existe une coordination entre Al Qaîda au Maghreb islamique, Djabhat Al Nousra en Syrie et Ansar Al Charia en Tunisie ainsi que la branche d’Al Qaîda à Derna en Libye. Cette connexion permet aux différents réseaux d’Al Qaîda de préserver la continuité de leurs actes subversifs, notamment en ce qui concerne le transfert des nouvelles recrues mais aussi l’alimentation en armement.
Selon nos sources, nul ne doit ignorer que la nébuleuse en tissant sa toile d’araignée dans une partie du monde constitue une menace universelle. Il s’agit de dizaines de réseaux implantés particulièrement dans les pays arabo-musulmans, ce qui n’a pas empêché, estiment nos sources, ceux-là même de créer des cellules en Europe et en Amérique du Nord.
De par sa création par la CIA pour combattre l’empire soviétique, Al Qaîda est désormais incontrôlable. Elle a connu des infiltrations pour être en partie sous la coupe du Mossad et d’autres services de renseignements mettant de ce fait en péril la sécurité de toute la planète. Son présumé numéro 1, Ayman Al Zawahiri, qui vient une nouvelle fois d’appeler au jihad en Algérie selon le Site, (un service américain spécialisé dans la surveillance des groupes islamistes), pour «affaiblir le pays», avait affirmé au courant des dix derniers jours frapper les USA.
Certes, la violence dont use la nébuleuse l’a rendue impopulaire, il n’en demeure pas moins que ses mercenaires ont réussi à déstabiliser plusieurs pays selon l’agenda auquel il répond. La Syrie connaît une véritable guerre contre cette organisation où pas moins de quatre autres comprenant plus de 130.000 terroristes tentent de mettre le chaos dans cette région depuis 2011.
La branche d’Al Qaîda au Yémen pourchassée par les Américains enregistre chaque jour des attentats contre des militaires yéménites, le même scénario est vécu matin et soir par les Irakiens qui ne comptent plus leurs morts, alors que son allié en Somalie, le Shabab vient d’exporter ses actions au Kenya où pas moins de 50 personnes ont péri dans une attaque dans un centre commercial à Nairobi. C’est à s’interroger si un jour on peut arrêter cette machine à tuer?