Des mesures de sécurité ont été renforcées à Alger afin de prévenir toute nouvelle tentative des groupes armés terroristes de commettre un attentat.
Les services de sécurité ont lancé une grande opération de recherche de deux terroristes activant dans la capitale. Ils sont soupçonnés de préparer un attentat à l’approche du 3e anniversaire du double attentat kamikaze qui a ciblé le siège de l’ONU à Hydra et le Conseil constitutionnel à Ben Aknoun le 11 décembre 2007.
C’est suite à un renseignement fiable faisant état de la présence de deux terroristes dans un sous-sol d’un appartement sis à la cité Bachdjarah 3, que les éléments de l’ANP en coordination avec les éléments de la division centre de la police judiciaire d’Alger ont encerclé en fin d’après-midi d’avant-hier, vers 18h, l’appartement.
À en croire une source proche de l’opération, une information sûre est parvenue aux services de sécurité sur une présence terroriste dans le quartier. Le ratissage a permis la découverte d’une casemate aménagée dans un sous-sol d’un local commercial fermé, localisé au rez-de-chaussée d’un appartement situé au 5e étage du bâtiment 58, en face du siège de l’APC de Bachdjarah. Deux terroristes auraient été attendus par une tierce personne qui devait les héberger dans cette casemate mais n’ont pas pu être arrêtés.
Les services de sécurité poursuivent leurs investigations pour retrouver les deux terroristes “qui ont été identifiés comme étant des terroristes activistes” nous révèle une source sécuritaire.
Les identifications des personnes et véhicules ont été intensifiées ces derniers mois dans la capitale suite à des informations indiquant que le GSPC, de Abou Mosaâb Abdel Wadoud tente de commettre un attentat spectaculaire au niveau de la capitale.
Face à cette situation, des mesures de sécurité ont été déjà mises en place dans la capitale et ses alentours pour parer à de nouveaux attentats kamikazes d’autant que le GSPC n’arrive pas à se redéployer suite aux lourdes pertes subies dans ses rangs. Plusieurs chefs terroristes ont été abattus dont le dernier était l’ex- “émir” de la zone 2 et le chef de la commission militaire du GSPC, le nommé Abdelmoumen Rachid alias Hodeifa Abou Younes Assimi.
Outre le renfort en policiers et en agents de sécurité en civil qui sillonnent les quartiers de la capitale, des caméras de surveillance ont commencé à être installées dans les principales artères de la ville et devant les principaux édifices publics.
Parmi les mesures de sécurité prises, on peut citer également l’octroi à la police, dans chaque barrage des appareils de détecteurs d’armes ou d’explosifs. On apprend aussi que des véhicules équipés de détecteurs d’explosifs sillonnent aussi la capitale pour repérer des véhicules suspects.
Il y a lieu de rappeler que les services de sécurité ont réussi depuis le début de l’année à démanteler plus de cinq réseaux de soutien aux terroristes ainsi que l’arrestation de 5 terroristes à l’Est d’Alger.
Le général-major Hamel, le directeur général de la Sûreté nationale avait instruit ses éléments à renforcer le travail de renseignement dans la lutte antiterrorisme qui “reste une priorité”. Il avait déclaré qu’Alger était à l’abri des attentats terroristes. Il avait estimé dans sa première sortie médiatique que l’éventualité d’une nouvelle attaque des groupes armés dans la capitale demeurait “très faible”.
Il a aussi défendu la multiplication des barrages et des points de contrôle des services de sécurité dans et autour d’Alger. “Ces barrages ont été étudiés. Certains font partie du dispositif de lutte contre le terrorisme et ne peuvent pas être réduits”, avait-il dit.
