Hamid Aït Saïd, maire d’Iferhounène, a l’avantage de se présenter au nom du parti politique qui détient le nombre d’élus locaux le plus élevé dans la wilaya.
Deux candidats sur les cinq qui se présentent à l’élection sénatoriale à Tizi Ouzou, qui se tiendra aujourd’hui, sont considérés comme des favoris. Il s’agit d’abord de celui du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Hamid Aït Saïd, maire d’Iferhounène. Ce dernier a l’avantage de se présenter au nom du parti politique qui détient le nombre d’élus locaux le plus élevé dans la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, le RCD détient pas moins de 317 élus.
Ces derniers, de toute évidence voteront pour Hamid Aït Saïd et le parti du RCD a de fortes chances de «grignoter» également des dizaines d’autres voix, notamment celles des élus indépendants et éventuellement celles des autres partis présents dans la région. Il s’agira de capitaliser des tractations qui ont commencé à être établies depuis des semaines par les cadres locaux du parti et par le candidat lui-même afin de pouvoir réaliser un score qui permettrait au RCD d’arracher le siège du Sénat qui revient à la wilaya de Tizi Ouzou.
Mais dire d’ores et déjà que c’est le candidat du RCD qui sortira vainqueur de ce vote c’est aller vite en besogne car rien n’est sûr d’avance en dépit de la supériorité numérique du candidat du parti de Mohcen Belabbas. Car, faut-il le rappeler, le candidat du Front des forces socialistes, Hocine Haroun est également bien parti pour détenir la première place à l’issue de ce vote. En effet, en plus des 275 élus du FFS, Hocine Haroun, qui occupe actuellement le poste de président de l’Assemblée populaire de wilaya de Tizi Ouzou, aura aussi les faveurs des 43 élus du Mouvement du peuple algérien (MPA), parti de Amara Benyounès.
Ce dernier, pour rappel, avait donné, lors d’un récent meeting animé à Aïn El Hammam, la consigne de vote à ses élus locaux d’accorder leurs voix au candidat du FFS. De ce fait, théoriquement bien sûr, Hocine Haroun devrait obtenir 318 voix. Mais ces données restent à tous points de vue théoriques. On ne peut pas savoir si tous les élus des partis politiques, que ce soit le RCD, le FFS ou encore le MPA respecteraient à la lettre les consignes de vote de leurs partis respectifs. Les expériences de toutes les élections sénatoriales précédentes démon-trent le contraire. Il s’agit en effet, de l’élection qui réserve le plus d’imprévus et de surprises possibles. Le suspense demeurera donc entier jusqu’à la fin de l’opération de dépouillement qui dévoilera le nom du futur sénateur élu de Tizi Ouzou. Il est peu probable toutefois que la surprise puisse provenir du Front de libération nationale dont le candidat Malik Idjakouane, vice-président de l’APC de Mechtras aura théoriquement les voix des 147 élus du parti de Amar Saâdani. Il en est de même pour le candidat du RND Sid Ali Zemirli ainsi que pour le candidat indépendant Idir Nekkache qui se disputeront la centaine de voix des élus du RND.
La participation de ces deux derniers élus s’apparente plus à une formalité, à moins d’une surprise de dernière minute. Chose qui ne se produira pas logiquement. Le cinquième candidat, à savoir Idir Nekkache est également un élu du RND qui a tourné le dos à son parti après que ce dernier eut refusé de cautionner sa candidature. On ne peut pas conjecturer l’issue de cette élection car toutes les tractations ayant eu cours depuis plusieurs semaines ont été effectuées dans l’ombre. Seule l’opération de dépouillement mettra un terme définitif au suspense.
