La tenue de la 20e tripartite à Annaba, aujourd’hui, ne semble pas concerner outre mesure les partis politiques locaux, plus concernés par la campagne électorale pour les prochaines élections législatives que par le résultat des travaux de cette commission. Même constat chez le citoyen lambda. Et ce, alors que confronté à la précarité et à la chute vertigineuse de son pouvoir d’achat, il attend désespérément une amélioration de ses conditions de vie.
Une fébrilité certaine est toutefois perceptible chez les opérateurs économiques de la région, lesquels disent attendre beaucoup de bienfaits de la venue du chef du gouvernement à Annaba et de ce qui sortira de cette énième tripartite. Craignant le pire pour leurs affaires et conscients du rôle qu’ils ont à jouer dans le cadre du modèle économique lancé par le gouvernement, il y a près d’une année, certains d’entre eux disent souhaiter une clarification de certains aspects du programme qui n’ont pas été clairement définis jusqu’ici.
Les industriels et les investisseurs locaux concernés étaient nombreux, hier, à soutenir leurs représentants au niveau de la Confédération algérienne du patronat appelés à parler en leur nom lors de la rencontre avec Abdelmalek Sellal.
Boughanem Noureddine, le président de la CAP d’Annaba, qui figure au nombre des personnalités invitées à participer à la réunion de la tripartite aux côtés des présidents des représentations de la confédération de Constantine et d’Aïn Defla, aura la tâche difficile de transmettre au Premier ministre les préoccupations des adhérents. Les trois élus en question se sont rencontrés, hier, à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de la CAP d’Annaba et ont recueilli l’essentiel des doléances de leurs pairs au niveau des trois wilayas qu’ils représentent, en promettant de les défendre du mieux qu’ils peuvent.
Kerchouche Ali, Leulmi Noureddine et Lotfi Benamara, qui sont respectivement les vice-présidents et le président d’honneur de l’organisation patronale d’Annaba, ont tenu en la circonstance à remercier le wali pour l’assistance qu’il leur a apportée dans leur mission. Évoquant la rencontre d’aujourd’hui, ils ont tout particulièrement insisté sur “la nécessité de réaménager dans l’immédiat le cadrage budgétaire sur les court et moyen termes, en tenant compte, bien sûr, de la conjoncture et en maintenant les objectifs de croissance et d’édification d’une économie émergente”.
Ils ont, en outre, souhaité la mise en application effective des réformes de la fiscalité, telles que prônées par la loi de finances 2017. Ces élus s’accordent également à ce qu’il y ait une prise en charge du dossier du foncier et de la friche industrielle, qui demeure un frein à l’émergence de projets porteurs en termes de création de richesses et d’emplois.
