Les secousses se succèdent faisant craindre le pire à Alger, La hantise des séismes

Les secousses se succèdent faisant craindre le pire à Alger, La hantise des séismes
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Dame Terre n’arrête pas de bouger depuis le séisme de vendredi dernier à Bologhine dans la capitale. Hier encore, une secousse tellurique de magnitude 4 sur l’échelle de Richter a été enregistrée à la mi-journée, selon le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG).

J eudi dernier, une autre secousse de 3,4 degrés a été ressentie toujours à Alger. Une activité sismique très dynamique qui inquiète sérieusement le commun des Algériens, faisant craindre la pire catastrophe si un grand tremblement venait à frapper.

La hantise est telle que les habitants des quartiers précaires de la capitale plus particulièrement vivent la peur au ventre face à la vulnérabilité de leurs habitations, l’Etat ne pouvant reloger tout ce beau monde en un laps de temps aussi réduit.

S’il est vrai que les pouvoirs publics sont parvenus à reloger un millier de familles depuis le séisme de Bologhine – ce qui est en soi une prouesse – des quartiers entiers de la capitale restent sous la menace, notamment dans les quartiers populaires de Bab El-Oued, la Casbah, Belcourt où encore à Alger-Centre. Alger, à l’instar d’autres wilayas du territoire national où une intense activité sismique est ressentie, n’est pas à l’abri d’un séisme dévastateur, de l’avis même des sismologues les plus avertis.

LG Algérie

Le tremblement de Boumerdès en 2003 ayant marqué à jamais les esprits de par l’ampleur des pertes humaines et matérielles qu’il avait occasionnées, demeure une hantise pour les Algériens. Dans ce sens, la problématique du vieux bâti refait surface et se pose avec acuité en dépit des efforts draconiens consentis par le gouvernement pour en finir définitivement avec cette situation.

Des quartiers entiers d’Alger, de même que d’autres grandes villes, à l’instar de Constantine, Oran et Annaba, menacent ruine, d’où l’urgence de désemplir les lieux de leurs habitants et conserver ce patrimoine immobilier. Il appartient par ailleurs de chasser tous les vieux réflexes qui font que certains habitants refusent de quitter leurs anciennes demeures en état de délabrement très avancé, et d’autres indélicats qui s’inscrivent contre des efforts de l’Etat d’éradiquer l’habitat précaire, en plantant des taudis et autres maisons de fortune dans des espaces accaparés illicitement.

Des mentalités qu’il faudrait bannir à jamais de même que la fraude dans les nouvelles constructions à l’origine de plusieurs catastrophes. Les autorités compétentes doivent sévir en renforçant les règlements régissant le fait de bâtir et exiger rigoureusement le respect des normes parasismiques.

A cela s’ajoute la nécessaire sensibilisation des citoyens sur l’impérieuse assurance de leurs habitations et autres locaux aux catastrophes naturelles. Il appartient également aux autorités d’organiser des cycles de sensibilisation sur l’attitude à suivre lors des séismes, afin de prévenir la panique à l’origine de pertes humaines à l’instar de ce qui s’est passé lors du tremblement de Bologhine. Toute une culture de prévention à inculquer aux citoyens comme cela se fait dans les pays à forte activité sismique.

M. A. C.