Cette année, une enquête sera, en principe, lancée pour suivre les dépenses des ménages au quotidien dont les résultats seront prêts au plus tard en juillet 2011, avec l’objectif de revoir l’indice des prix à la consommation, selon une nouvelle composition du panier de la ménagère, a-t-on appris auprès de l’Office national des statistiques (ONS).
Il s’agit de «suivre un échantillon de ménages algériens à travers le territoire national chaque trimestre pour suivre leurs dépenses au quotidien». Les moindres dépenses seront prises en compte sachant que le modèle de consommation a changé depuis plusieurs années avec l’introduction
de nouvelles dépenses pour de nouveaux produits comme la téléphonie mobile, l’internet, les produits d’hygiène (papier hygiénique et essuie-tout) et de nettoyage (détergents et lessives) même si l’alimentation occupe toujours une priorité dans le budget des ménages.
Ces dernières années, les habitudes alimentaires ont changé avec la restauration rapide en dehors du domicile : pizzas, karantika et sandwichs, ainsi que l’eau minérale et autres produits font leur apparition au menu des familles.
La téléphonie, la parabole et l’internet sont devenus nécessaires. Les dépenses y afférentes sont généralement constantes. Pour le reste, les dépenses varient d’un mois à l’autre bien que les familles tentent de réserver un budget fixe sur le total des revenus mensuels.
Par ailleurs, les prix des produits évoluent constamment, selon les chiffres de l’ONS, sans que les salaires suivent. Il est à rappeler que le SNMG a été plusieurs fois revu à la hausse depuis 1990.
De 2500 DA en juillet 1991, il passera à 3500 DA en janvier 1992, puis en 1994, il sera fixé à 4000 DA pour atteindre 4800 DA en 1997. A partir de janvier 1998, il passera à 5400 DA puis à 6000 DA en septembre de la même année.
En 2000, il est passé à 8000 puis à 10 000 DA en 2003, à 12 000 DA (septembre 2006) et récemment à 15 000 DA. Cependant, le SNMG est loin de constituer un indicateur de consommation, puisque, avec un revenu pareil, le ménage ne s’en sort pas, de l’avis des concernés et des experts.
Les ménages subissent l’inflation qui freine la consommation. Or, en Algérie, logiquement, les dépenses des ménages devraient reculer, puisque les facteurs qui encouragent la consommation, tels que l’augmentation des salaires, une faible inflation, les crédits à la consommation, une bonne confiance en l’avenir et une amélioration de la productivité, ne sont pas réunis, selon les économistes. Pourtant, il ressort des témoignages un endettement des ménages qui ont du mal à épargner, puisque les dépenses augmentent selon les besoins au fil du temps.
En Algérie, dans les villes comme dans les zones rurales les plus reculées, les ménages éprouvent les mêmes besoins, à l’exception de l’internet en montagne.
Les dépenses des ménages sont en augmentation permanente sans échapper aux dettes auprès des banques, des commerçants et des particuliers. Elles sont rares les familles algériennes qui incluent le sport et les loisirs dans leur budget.