Le Conseil des ministres sahraoui a dénoncé « l’intransigeance et les tergiversations » du Maroc, soulignant le rejet par le Front Polisario du contenu du dernier discours du Roi du Maroc, a indiqué mardi l’Agence de presse sahraouie. Dans un communiqué sanctionnant sa réunion sous la présidence du président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, le Conseil s’est félicité de l’examen de la proposition sahraouie lors du dernier round de négociations entre les deux parties au conflit (Polisario-Maroc) tenu du 7 au 9 mars à Malte « à travers la pratique par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination conformément aux décisions du Conseil de sécurité onusien ».
Le communiqué a également souligné que le Sahara occidental « n’est pas partie du Royaume du Maroc et constitue une question de décolonisation qui est du ressort des Nations unies. Le Sahara occidental n’est nullement concerné par aucun plan relevant des affaires intérieures du Maroc ».
Le Conseil des ministres sahraoui a affirmé que « la paix ne saurait être instaurée au Sahara occidental et dans la région sur une base démocratique transparente que si le gouvernement marocain se soumettait aux exigences de la Légalité internationale en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination à travers un référendum libre, juste et transparent ».
Le Conseil a demandé aux Nations unies d’assumer « pleinement leurs responsabilités » à travers la décolonisation de la dernière colonie en Afrique en exerçant des pressions sur le gouvernement marocain pour qu’il « cesse ses graves violations » des droits de l’homme sahraoui.
Le communiqué réitère les revendications de la partie sahraouie qui appelle à l’ouverture du Sahara occidental aux observateurs et journalistes indépendants et l’élargissement des prérogatives de la Minurso au contrôle du respect des droits de l’homme au Sahara occidental.