Les sacs en plastique et les emballages des marchands jonchent les lieux, M’dina J’dida, un pôle de commerce et de… déchets

Les sacs en plastique et les emballages des marchands jonchent les lieux, M’dina J’dida, un pôle de commerce et de… déchets

Depuis plusieurs années, le constat général de la ville d’Oran a été terni par la prolifération des sacs en plastique et des déchets ménagers. Du coup les responsables locaux ont placé dans la ligne de mire l’éradication de ce phénomène qui porte gravement atteinte à l’image de marque de la deuxième ville du pays. Malheureusement, certains points noirs résistent ou bien échappent à ces programmes de nettoyage et autres initiatives de sensibilisation.

L’exemple le plus frappant est incontestablement celui du marché de M’dina J’dida, où marchands légaux et informels ont un point en commun, les déchets en plastique et les emballages largués devant les étals et les magasins de commerce. La situation devient flagrante en fin de journée lorsque les clients quittent les lieux et les marchands baissent les rideaux. Un véritable calvaire pour les éboueurs du secteur urbain qui mettent plusieurs heures à nettoyer ce marché à ciel ouvert.

Selon un citoyen de M’dina J’dida: «Comme vous pouvez le constater, les déchets en plastique et les emballages sont omniprésents, c’est le cas tous les jours, même le vendredi, on n’a pas le droit au repos loin du tapage, certains voisins ici sont complices, il faut le dire, car pour eux, seul l’argent du loyer compte, ils n’ont jamais incité les commerçants à nettoyer les lieux avant de les quitter, même la mairie s’est montrée impuissante face à ce désordre», ajoutera-t-il.

Par ailleurs, les responsables de la wilaya et certaines associations déclarent souvent qu’ils sont décidés à se débarrasser définitivement des sacs en plastique et leurs effets secondaires, en mettant au service des citoyens l’alternative des sachets en papier qui devraient remplacer ceux en plastique. Mais depuis, l’initiative est restée une simple idée qui n’a pas eu de suite. Pourtant, les sachets sont la première cause de la situation d’insalubrité qui caractérise Oran, car omniprésents à travers les artères de la ville. Mais le quartier de M’dina J’dida souffre le plus de ce phénomène, au point que la situation est devenue une véritable catastrophe dans le domaine de l’hygiène.

LG Algérie

En effet, les commerçants utilisent beaucoup de sacs en plastique pour servir leurs clients, chose qui a fait que les déchets plastiques envahissent les lieux, ni les vendeurs, ni les clients ne sont conscients de la gravité de la situation, ils ne trouvent aucun souci à se débarrasser de ces sachets une fois utilisés, sans savoir qu’ils sont constitués majoritairement de polyéthylène ou plus rarement de PP (polypropylène) ou de PVC (polyvinyle chlorure). Ces matières premières proviennent à 100% des produits pétrolières. Il faut savoir qu’un sac plastique qui reste en moyenne 20 minutes dans vos mains, mettra 400 ans pour disparaître dans la nature. Les sachets constituent environ 2 % de l’ensemble des déchets ménagers en Algérie.

La dernière campagne lancée par le ministère de l’Environnement pour faire part des dangers de ces sacs, n’a vraisemblablement pas donné de résultats à Oran où ces fameux sacs en plastique font toujours partie du décor.

Jalil Mehnane