La sélection du Rwanda, adversaire de l’Algérie demain en éliminatoires pour la Coupe du monde 2012, est arrivée hier à l’aéroport international Houari-Boumediène d’Alger. La délégation, emmenée par Richard Galionziri et composée de 34 membres, est venue de Tunis, où elle avait effectué un stage d’une semaine, par un vol régulier. Elle s’est aussitôt dirigée vers l’hôtel Sheraton, son lieu d’hébergement durant son séjour.
Rien à perdre et tout à gagner
Des propos des rares joueurs (un seul, en fait) qui ont accepté de nous faire une déclaration, de l’entraîneur et du chef de délégation, il transparait l’aveu que la sélection algérienne est bien plus forte et sera le favori du match. Cependant, cela met l’équipe dans la situation confortable de l’outsider : elle n’a rien à perdre et tout à gagner. C’est d’ailleurs, paradoxalement, cet état d’esprit qui confère aux joueurs rwandais une grande motivation avant le match.
«One, two, three ! Viva l’Algérie !» à leur accueil
De toute façon, les Algériens présents à l’aéroport d’Alger se sont chargés de motiver les Rwandais : ils n’ont pas cessé de les chambrer avec la cuisante défaite essuyée il y a quelques jours face à la Tunisie 5-1, tout en scandant l’inévitable «One, two, three ! Viva et l’Algérie !» et des slogans à la gloire de la nouvelle star des Verts, Sofiane Feghouli. Bref, ils ont eu un avant-goût de ce qui les attend demain soir au stade Mustapha-Tchaker.
Yacine K.
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Un malade laissé en Tunisie
Sur la liste des convoqués rwandais, deux n’ont pas rallié Alger. Le premier, évoluant en France, a demandé à venir avec du retard, ce que le sélectionneur Sredojevic n’a pas accepté, alors que le deuxième est tombé malade lors du stage en Tunisie et est inapte pour jouer, ce qui a fait qu’il est rentré directement chez lui.
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Les fleurs jetées par les Rwandais
Des bouquets de fleurs ont été offerts aux joueurs rwandais, à leur arrivée à Alger. Cependant, on a vu quelques-uns carrément sur le sol ou à la poubelle. Nous sommes tentés de dire que certains n’apprécient visiblement pas les fleurs, encore moins l’hospitalité. Heureusement, la majorité des membres de la délégation n’ont pas eu ce comportement.
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Galionziri (chef de délégation) : «Il y a une grande différence de niveau»
Le chef de la délégation rwandaise, Richard Galionziri, se montre d’un optimisme plutôt mesuré : «Nous avons une équipe jeune. Je ne vous cache pas qu’il y a une grande différence de niveau entre notre équipe et celle de l’Algérie, mais une surprise n’est pas à écarter. Des équipes supposées plus faibles qui dament le pion à d’autres supposées plus fortes, c’est déjà arrivé par le passé.»
«Tristes pour Mafisango»
Richard Galionziri n’a pas omis, dans ses propos, de souligner la «tristesse qui accompagne la sélection rwandaise depuis la tragique disparition, il y a deux mois, du capitaine d’équipe Patrick Mafisango suite à un accident de moto». «Lui était présent en 2009 à Blida lors de la victoire de l’Algérie contre le Rwanda et nous aurions aimé qu’il soit avec nous», a-t-il rappelé.
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Sredojevic (ent.) : «Ce sera dur pour mon équipe»
Le sélectionneur serbe du Rwanda, Milutin «Micho» Sredojevic, insiste sur le fait que «ce n’est pas la même équipe du Rwanda qui avait affronté l’Algérie en 2009. Celle que j’ai entre les mains est plus jeune. Ce ne sera donc pas facile pour elle face à une formation algérienne plus expérimentée. Cela dit, nous ne sommes pas venus faire du tourisme. Nous donnerons tous pour réaliser un bon résultat».
«Je ne connais pas les joueurs algériens»
Ce qui est sûr, c’est que le sélectionneur du Rwanda semble s’être informé sur les conditions du match, affirmant notamment qu’il «y aura certainement du monde au stade Tchaker». Sur les joueurs algériens, il a déclaré : «Je ne connais aucun d’entre eux et je ne cherche pas à les connaître. J’ai une idée sur l’équipe dans sa globalité et c’est le plus important pour moi.»
