Le sang coule sur l’asphalte
L’excès de vitesse, les dépassements dangereux et le refus de céder la priorité sont à l’origine des accidents.
Le nombre de victimes de la route, enregistré hier, a quelque peu diminué par rapport à celui de samedi dernier. Mais la moyenne tourne toujours autour de 15 morts et une soixantaine de blessés par jour. Les routes ont, en effet, encore endeuillé les familles algériennes avec la mort de quinze personnes et 63 autres blessées dans 36 accidents de la circulation survenus hier, à travers le territoire national. Ces accidents, enregistrés à travers 22 wilayas, ont également causé des dégâts importants à 52 moyens de locomotion. Les bilans les plus lourds ont été enregistrés dans les wilayas de Tlemcen et Skikda, avec deux morts dans chacune d’elles. Au 14e jour de Ramadhan, morts et blessés sont enregistrés sur les routes. Le spectacle macabre est ancré dans le quotidien des familles algériennes qui n’arrêtent plus de compter leurs morts.
A Constantine, pas moins de 29 personnes ont été blessées en moins de deux jours dans plusieurs accidents de la circulation survenus particulièrement lors des deux heures qui suivent la rupture du jeûne. La cause est toujours l’excès de vitesse. Les services de la Protection civile, qui sont généralement les premiers à être sur les lieux, n’ont annoncé aucun décès. Par contre, la première semaine du mois de Ramadhan a été la plus meurtrière. sept personnes y ont perdu la vie alors que 15 autres ont été grièvement blessées. Aussi, dimanche dernier, dans sept accidents de la circulation survenus à Skikda, Biskra, Tébessa et Sétif, 11 personnes trouveront la mort dont un policier à Tébessa et un militaire à Biskra. On note au moins cinq blessés. Lévaluation de la criminalité routière repose sur des statistiques alarmantes. Depuis 1996, avaient noté les services de la Gendarmerie nationale, le nombre des accidents de la route connaît une «courbe ascendante» jusqu’à atteindre un seuil choquant. Depuis plusieurs années, la sécurité n’a enregistré aucune amélioration, même avec le nouveau Code de la route, qui prévoit des sanctions plus sévères et dissuasives à l’encontre des contrevenants. Selon toujours ces mêmes services, la croissance des accidents en Algérie est due avant tout à l’augmentation du parc automobile de plus en plus important. Certaines sanctions prévues comme le retrait de permis, ne sont pas dissuasives. Pour les services de la Gendarmerie nationale, il est nécessaire d’aggraver les sanctions.
L’excès de vitesse, les dépassements dangereux, les manoeuvres hasardeuses et le refus de céder la priorité sont, selon ces mêmes services, à l’origine des accidents de la route.
