Comme à chacune de ses conférences de presse, Vahid Halilhodzic ne manque pas de faire part d’un fait nouveau. Hier au stade Mustapha Tchaker, l’entraîneur bosniaque a crevé l’abcès sur plusieurs sujets et qui n’étaient pas des moindres.
Le plus sensible d’entre eux fut bien évidemment la mise à l’écart de Karim Ziani. A ce sujet et pour la première fois, Halilhodzic a été très clair dans ses explications. Le coach des Verts a aussi apporté des précisions sur la non-convocation de Djamel Abdoun. Il n’a pas manqué aussi d’évoquer le cas d’Yacine Brahimi et a parlé des nouveaux éléments convoqués lors des stages des locaux à l’image de Seguer, Benmoussa et Belkalem. Par la suite, l’entraîneur national nous a donné son programmé de préparation pour les trois matchs du mois de juin avec deux stages qu’il compte organiser au mois de mai dont le premier à Paris. Enfin, il nous a appris que certains éléments habitués à la séléctions ne seront pas convoqués le 21 mai prochain pour la simple raison qu’ils n’ont pas apprécié leur statut de remplaçants face à la Gambie. En clair, des têtes vont encore tomber. A. H. A.
«Meghni ne sera pas convoqué pour ce stage»
Interrogé sur Mourad Meghni qui, depuis qu’il a rejoint El-Khor, retrouve la compétition officielle et enchaîne les bonnes performances, Vahid Halilhodzic est resté de marbre et a gardé le même discours qu’il y a plusieurs mois. «Mourad Meghni a joué quelques matches en deux ans. Sa blessure l’a freiné dans sa carrière et c’est bien dommage pour lui. Je sais qu’il a beaucoup de qualités. Je connais sa valeur, mais pour qu’il joue en sélection, il faut qu’il soit à 100% de ses moyens, ce qui, malheureusement, n’est pas le cas. Alors, pour répondre à votre question, je dirais que Mourad ne sera pas appelé pour ce stage. Peut-être dans une année ou 6 mois, je ne sais pas, mais, dans l’immédiat, non», dira Vahid sur un ton ferme. A. B.
«Metref, c’est lui qui m’a demandé de ne plus le convoquer»
Comme à chacune de ses conférences de presse, Vahid Halilhodzic ne manque pas de faire des révélations. Cette foi- ci encore les journalistes présents étaient gâtés sur ce plan, puisque le Bosniaque a parlé du fait que lors du prochain stage des têtes vont encore tomber. La raison invoquée, c’est le mécontentement de certains joueurs qui n’ont pas joué le match face à la Gambie. «Certains joueurs étaient mécontents de na pas figurer sur la liste, que ce soit pour le onze rentrant que pour les remplaçants. Je tiens une fois de plus à préciser que je ne suis pas là pour faire plaisir à X ou à Y. Mon objectif en tant que sélectionneur national, c’est de mettre en place la meilleure équipe possible et les meilleurs joueurs à mes yeux, bien sûr. J’étais donc surpris de voir certains joueurs malheureux et déçus de ne pas avoir joué, même après notre victoire. Je tiens d’ailleurs à préciser que ces joueurs, dont j’ai constaté le mécontentement, ne seront plus convoqués. Je veux voir une équipe heureuse et joyeuse qui fête ensemble la victoire. J’étais, par exemple, content de voir certains joueurs venir m’embrasser malgré le fait qu’ils n’aient pas joué. Je veux inculquer aux joueurs cet esprit de groupe pour qu’ils soient solidaires, car ça fait partie des forces d’une équipe», a tenu à déclarer le coach des Verts, tout en précisant qu’il décrypte toutes les déclarations des joueurs dans la presse. «Vous savez, je lis avec attention les interventions dans la presse de certains joueurs. J’ai remarqué qu’ils avaient un double langage et qu’ils faisaient preuve d’égoïsme, car ce n’est pas le même langage qu’ils tiennent avec moi. Par exemple, Metref m’a clairement demandé de ne pas le convoquer, car il n’a pas apprécié le fait qu’il ne joue pas. Eh bien, j’ai donné suite à sa requête et je n’ai pas fait appel à lui durant ce stage. Il ne veut pas être convoqué, mais, au moins, il a été clair. Je le répète encore une fois, je ne suis pas ici pour faire plaisir aux joueurs. Cette équipe nationale est sacrée et beaucoup de joueurs, s’ils ont réussi à décrocher de bons contrats et de se faire un nom, c’est en grande partie grâce à cette équipe nationale. Donc, il faut toujours lui être reconnaissant», dira l’entraîneur national.
A. H. A.
«Pour que je fasse jouer Ghilas, il faudrait que je change mon organisation»
Ghilas est buteur de D2 en France. Il est convoité même par quelques clubs de Ligue 1. Appelé à expliquer pourquoi il ne compte pas sur lui, Vahid donnera une explication technique qui devrait convaincre tout le monde. «Je sais que Ghilas est buteur de L2. Je sais aussi qu’il a des qualités, seulement, il ne peut pas jouer en pointe. Je l’ai suivi longtemps et j’ai constaté qu’il est plus un deuxième attaquant (un 9 et ½) qu’un attaquant typique. Il est bon et efficace quand il joue derrière l’avant-centre. Pour que je le fasse jouer, il faudrait que je change toute mon organisation de jeu, ce qui est un peu compliqué pour moi et pour l’équipe», explique le Bosnien, qui ajoutera : «Moi, en pointe, j’ai besoin de quelqu’un de costaud, comme Aoudia, et Ghilas est petit. Je ne peux pas quand même jouer avec 4 petits devant. Boudebouz, Kadir, Feghouli…si je le fais, il faudrait qu’il soient des génies, comme le sont les petits joueurs du Barça.»
Le double langage de certains joueurs : Vahid pointe-t-il du doigt Belhadj ?
En affirmant que certains joueurs ont un double langage entre ce qu’ils déclarent dans la presse et ce qu’ils disent au coach, Vahid Halilhodzic pointe-t-il du doigt Nadir Belhadj ? Ce dernier, rappelons-le, ne fait plus partie des plans du Bosniaque, d’après nos informations. D’ailleurs, on croit savoir qu’il n’est même pas concerné par les deux premiers stages du mois de mai ; il aurait fait savoir au sélectionneur national qu’il ne souhaiterait plus être convoqué. Néanmoins, dans toutes ses déclarations à la presse, le joueur d’Essad ne cesse d’affirmer qu’il reste à la disposition du coach. Voyant qu’Halilhodzic n’a pas hésité à parler du cas Metref, qui n’a plus parlé de l’EN depuis le match de la Gambie, on ne voit pas de qui pourrait-il s’agir, à l’exception de Nadir Belhadj. En tout cas, les éloges faits à Benmoussa, hier, montrent bien que le coach national a déjà trouvé la doublure de Mesbah.
Vahid séduit par Belkalem et Benmoussa
Vahid dit que ce stage n’était pas une réussite, mais il a quand même découvert deux joueurs sur lesquels il pourra compter dans un avenir très proche. Le premier est Saïd Belkalem, défenseur central de la JSK et capitaine de l’EN espoirs, le deuxième n’est autre que Salim Benmoussa, le latéral gauche de l’Entente qui est en train de faire une excellente saison avec son club. Vahid ne manquera pas de faire leurs éloges lors de la conférence de presse. Il dira sur le premier qu’il est intéressant, jeune et plein de qualités, et sur le deuxième qu’il est carrément impressionné par sa condition physique, sa sagesse et sa discipline. Parce que Vahid ne parle pas pour parler, on pourra dire que ces deux joueurs feront certainement partie de l’effectif de l’EN, et ce, dès le prochain stage du 21 mai
à Sidi Moussa.
Il lui a remis un programme à suivre : «Belkalem est bon, mais il n’est pas à 100%»
Appelé à donner son avis sur les joueurs locaux qu’il a eus sous la main depuis quatre jours, Vahid Halilhodzic et en parlant de satisfactions a directement parlé de Saïd Belkalem. «Saïd Belkalem est un garçon très intéressant. Il a été blessé et éloigné des terrains pendant 10 mois. Aujourd’hui, il est en train de revenir petit à petit. Il n’est pas à 100% de ses moyens, mais il a montré de bonnes choses. Il est encore jeune et il peut nous être utile à l’avenir», dira Vahid qui ajoutera : «On lui a donné un programme spécifique qu’il doit suivre pour améliorer son physique et rattraper son retard.»
«Seguer peut nous être utile en attaque»
«J’aurais aimé voir à l’œuvre Seguer, mais il est venu en stage blessé. Cela dit, j’ai insisté pour qu’il soit présent pour lui parler. Je connais ses qualités et je sais qu’il est bon. Il marque des buts et fait marquer ses camarades», dira Vahid Halilhodzic.
Ce qu’il a dit sur le stage et les joueurs locaux : «Je ne suis pas satisfait de ce stage»
l Vahid Halilhodzic a commencé cette conférence en exprimant son insatisfaction de ce stage. «Je ne suis pas très satisfait de ce stage et je pense que vous savez pourquoi. Seguer et Aoudia sont venus blessés, Zemammouche et Meftah ont dû quitter le stage à la suite de ce qu’il leur est arrivé à Saïda. Doukha a vu sa femme mettre au monde un bébé en plein stage, et j’en passe. Je n’ai pas donc pu travailler sereinement. Néanmoins, je dois dire qu’il y a eu quelques points positifs. J’ai pu parler à certains joueurs et j’ai découvert d’autres joueurs, Belkalem et Benmoussa.»
Il zappe carrément Belhadj «La condition physique de Benmoussa m’a agréablement surpris»
Il était clair que la grande satisfaction du sélectionneur national durant ce stage était Salim Benmoussa. D’ailleurs il le dit : «J’ai été agréablement surpris par la condition physique de Benmoussa. C’est un garçon sage, discipliné et très intéressant. Je le vois plus comme latéral gauche que comme milieu gauche ou attaquant. J’ai besoin d’une doublure pour Mesbah et je pense que ce joueur remplit tous les critères.» On remarque dans ce discours que Vahid a complètement zappé Belhadj. Il y a quelques semaines, il disait que Nadir était une doublure de luxe pour Djamel Mesbah et aujourd’hui, il affirme qu’il a besoin d’une doublure pour lui. Cela prouve que le sélectionneur ne compte plus sur le sociétaire d’Al-Sadd et qu’il est déjà à la recherche d’une latéral gauche et apparemment il l’a trouvé.
Tout en tirant sur l’Entente : «Aoudia ne va pas bien, son club ne devait pas le faire jouer dans cet état»
Halilhodzic est inquiet sur l’état de santé et moral de Mohamed-Amine Aoudia. «Franchement, je sais pas de quoi souffre Aoudia. Il ne va pas bien et je ne sais pas pourquoi. D’ailleurs, je me demande pourquoi et comment ces dirigeants l’ont fait jouer dans cet état», se demande Vahid qui ajoute : «Ce joueur doit être suivi et traité parce qu’il est clair qu’il ne va pas bien du tout.»
«Djabou et Belkalem doivent rigoler un peu plus»
«La dernière fois que Djabou a rigolé, c’était il y a 5 ans. Je lui ai dit, rigole, dance, chante. Si tu ne rigoles pas maintenant, quand est-ce que tu vas le faire, à 90 ans ? J’ai dit la même chose à Belkalem.»