Il serait stupide de prétendre que les révélations de WikiLeaks n’apportent rien et ne changent rien comme l’avancent certains « responsables » de différentes nationalités. La différence, et elle est majeure, c’est que ce qui se disait dans les coulisses est maintenant corroboré par la publication de ces centaines de milliers de câbles, dont un faible pourcentage a été diffusé pour l’instant.
WikiLeaks suite et encore…
Sachant ce qui vient, pourquoi les autorités américaines ne joueraient-elles pas le jeu en prenant les devants ? Non pas pour diffuser « en avant-première » les documents encore dans l’escarcelle de WikiLeaks mais plutôt pour publier un mea-culpa, une auto-critique et une déclaration d’intention qui viendraient contrebalancer les ignominies que chacun de nous a pu lire ici et là.
Pourquoi la politique américaine ne tenterait-elle pas de limiter la duplicité entre ses discours et ses actes pour les rendre plus conformes à une certaine éthique qu’elle défend dans nombre de situations ?
L’occasion est unique de remettre la Justice et l’Équité au centre du débat, de revoir la dimension hégémonique à tout prix de la politique étrangère de toutes les puissances militaires et d’honorer cette « gouvernance mondiale » qui, du coup, apparaît comme un leurre marketing. Parce ce que ce qui ressort de la publication de ces missives, c’est le côté noir de la diplomatie, la réalité des calculs de la Maison Blanche.
D’ailleurs, la solidarité affichée par d’autres pays est certainement motivée par la crainte que leurs échanges privés soient aussi étalés sur la place publique.
Et ce qui se passe pour les États-Unis aujourd’hui, pend au nez des autres. Le mauvais côté de cette farce, c’est qu’au nom de la sécurité, les contrôles et la répression de l’espace offert par l’Internet vont se renforcer au détriment de chacun d’entre nous.
