Les retraités réclament une meilleure pension

Les retraités réclament une meilleure pension

La Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) revient à la charge et réclame la revalorisation des pensions.

«Les retraites restent en-deçà des attentes de cette catégorie de la société », a déclaré hier, Smail Allaouchiche, en marge du pré-congrès de la région Centre de la Fédération, tenu à Alger, en prévision de son 5e congrès prévu les 30 et 31 mai prochain.



Pour ce faire, le SG de la FNTR interpelle la Caisse nationale des retraites (CNR), afin qu’elle réunisse «dans les plus brefs délais» son conseil d’administration, pour donner plus d’efficacité à la caisse.

Et de rappeler que l’arrêté de désignation a été signé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, et que les différents partenaires, à savoir la Centrale syndicale, le Patronat et la Fonction publique ont déjà désigné leurs représentants au sein de la CNR.

Aussi, le syndicaliste a-t-il revendiqué une solution pour les personnes bénéficiant de retraites proportionnelles et celles sans condition d’âge. Il a préconisé dans ce sens que ce soit le Trésor public qui puisse financer ces deux régimes de retraite au lieu de la CNR. Cette dernière est lourdement pénalisée par cette situation, en payant chaque année l’équivalent de 32 milliards de dinars, a-t-il précisé.

Les retraités en pâtissent également. Les retraités reviennent donc à la charge à un mois de la tenue du 5e congrès de leur Fédération, affiliée à l’UGTA. Un congrès qui réunira 200 délégués, et qui se penchera sur plusieurs questions notamment celles qui ont trait au financement du régime de retraite et à l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités, selon Smail Allaouchiche.

La FNTR, qui a déjà organisé ses pré-congrès de l’Est à Sétif le 14 avril et de l’Ouest à Saida le 21 avril dernier, aborde la dernière ligne droite avant son 5e congrès.

La revalorisation des retraites décidée par le président de la République en 2006 a été appliquée au départ, mais les retraités se sont insurgés par la suite, et ce, à cause des divergences constatées dans l’application de cette décision par la Caisse nationale des retraites.

Pour l’exemple, l’exonération des retraités dont le revenu est inférieur à 20.000 DA de l’Impôt sur le revenu global (IRG), consacré par la loi de finances a été contestée par ceux qui touchent plus de 20.000 DA. Et pour cause, ces derniers se retrouvent au même seuil de retraite, une fois exonérés des 12% de l’IRG.

En d’autres termes, certaines nouvelles mesures qui font le bonheur de certains retraités en déçoivent d’autres. Ce qui a donné lieu à plusieurs protestations. En revanche, la décision présidentielle de créer un Fonds de retraite financé à hauteur de 2% de la fiscalité pétrolière a été bien accueillie par cette frange.

Mokrane Chebbine