La vallée de la Soummam fait face à l’éventualité d’une rupture du barrage de Tichy-Haf, situé à Mahfoudha, près d’Akbou. Les habitants des villages et communes proches de l’ouvrage craignent une catastrophe humaine en cas de débordement des eaux.
Le barrage constitue une menace potentielle pour la sécurité des habitants. Il semblerait qu’il y a des fissures dans sa muraille de béton de 90 mètres de haut. L’ouvrage peut s’écrouler à tout moment, disent avec angoisse les riverains.
Les responsables de l’ouvrage ont pris la décision évacuer un volume important d’eau afin d’éviter toute catastrophe, affirme une source au sein de l’entreprise gestionnaire. Plus rassurant encore, « l’évacuation des eaux répond à un besoin de procéder à des travaux routiniers », insiste un autre responsable sous couvert de l’anonymat. « Il n y’a rien à craindre ni pour la rupture ni pour l’approvisionnement en eau de la population », a-t-il ajouté, avant de préciser que « les travaux ne tarderont pas, ils dureront entre 4 à 6 mois ».
Mais ces précisions semblent ne pas trop rassurer les milliers d’habitants qui vivent en contrebas du barrage. La psychose n’est pas prête de retomber dans la mesure où les responsables de l’ouvrage évitent d’aborder la question de manière officielle. Ce donnent naissance aux plus folles rumeurs.
Pour plus d’éclairages, nous avons tenté de joindre par téléphone les responsables de l’Agence nationale des barrages et transfère (ANBT), mais nos tentatives sont restées vaines.
Mis en service en 2009, le barrage de Tichy-Haf produit 47 millions de m3/an destinés à l’alimentation en eau potable du couloir Akbou-Béjaia et 43 millions de m3/an pour l’irrigation. Il est composé essentiellement de quatre ouvrages, à savoir un barrage-voûte de 90 mètres de hauteur et d’une capacité de 80 millions de m3 ; une station de traitement d’une capacité de 120 000 m3/jour ; une conduite d’eau traitée en B.P.A.T d’une longueur de 70 Km et des réservoirs de stockage d’une capacité totale de 42 000 m3.
Noreddine Izouaouen