Les médecins résidents sont unanimes : le caractère obligatoire du service civil doit être abandonné. A l’issue de l’assemblée nationale tenue à Tlemcen, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) décide de claquer la porte de la commission service civil pour, disent-ils, mettre un terme à la mascarade.
Le vote effectué vendredi à l’occasion de l’assemblée nationale a été sans appel : 75% des résidents ont réaffirmé que l’abrogation du service civil n’était pas négociable. Après avoir siégé dans la commission dite des «sages» installée par la tutelle pour tenter de trouver une alternative, les résidents claquent sa porte arguant qu’ils ne pouvaient participer à une telle mascarade. Le Dr Yellès, porte-parole du Camra, estime que la dernière réunion tenue au siège du ministère de la Santé ne laissait présager aucune solution. En effet, face à des personnes présentées comme des notables et à des élus du sud du pays, les résidents ont eu droit à un procès en bonne et due forme. Les membres de ladite commission leur ont clairement signifié que leur refus d’accomplir le service civil dans le Sud aurait comme conséquence des soulèvements populaires. Un dialogue de sourds que refusent de continuer les résidents. Au final, le service civil n’est pas la seule revendication en suspens. Toutes les revendications ayant trait à l’aspect pédagogique n’ont eu comme seule réponse des engagements verbaux. Idem pour le statut. Ce qu’exigent les résidents, c’est que les engagements pris concernant le volet pédagogique soient écrits noir sur blanc pour pouvoir être appliqués. Ils exigent également que le statut du résident soit publié au Journal officiel. Pour l’heure, même les procès-verbaux des différentes réunions ne leur sont pas remis. Une situation qui ne plaide pas pour l’apaisement. Dès mercredi, les résidents feront une autre démonstration de force. Ils organiseront un sit-in à l’intérieur du CHU Mustapha pour dire toute leur détermination à poursuivre le mouvement.
N. I.