Les réserves de change couvrent 27 mois d’importations

Les réserves de change couvrent 27 mois d’importations

Le gouvernement a dévoilé le nouveau modèle de croissance économique annoncé officiellement lors de la réunion de la tripartite, il y a neuf mois.

Ce nouveau modèle de croissance -publié lundi par le ministère des Finances sur son site officiel-  met en avant deux plans d’action: de 2016  à 2019 et l’autre à l’horizon 2030.

Ce dernier prévoit l’amélioration  des recettes de la fiscalité ordinaire de sorte qu’elle puisse couvrir, l’essentiel des dépenses de fonctionnement, la réduction sensible du déficit du Trésor à la même échéance, et la mobilisation des ressources additionnelles nécessaires sur le marché financier interne.

S’agissant de la période 2020-2030, le nouveau modèle de croissance prévoit une croissance du PIB hors hydrocarbures, de 6.5%, une élévation sensible du revenu du PIB par habitant qui devrait être multiplié par 2,3 fois, un doublement de la part de l’industrie manufacturière, en termes de valeur ajoutée (de 5.3% en 2015 à 10 % du PIB à l’horizon 2030), une modernisation du secteur agricole et une division par deux le taux de croissance annuel de la consommation interne d’énergie (de +6% par an en 2015 à +3% par an à l’horizon 2030).

La même source qui a fait savoir que la fiscalité pétrolière avait chuté de -32% en 2015, prévoit l’évolution des prix du baril de pétrole brut algérien à 50 dollars  en 2017, 55 dollars en 2018 et 60 dollars en 2019, la progression des recettes fiscales  de 11% par an afin de couvrir progressivement les dépenses de fonctionnement à hauteur de 84% en 2019, contre 47% en 2014, la réduction du déficit du Trésor public de 1.9%, en plus de la stabilisation des dépenses budgétaires, aussi bien de fonctionnement que d’équipement qui se situent à 7. 000 Mds DA par an (en termes de décaissements).

Ainsi, les résultats de ce scénario affichent, en 2019, des soldes du Trésor (-1,9% du PIB) et de la balance des paiements (+2,2 Mrds $US) plus soutenables, écartant ainsi le risque d’une aggravation de l’endettement aussi bien interne qu’externe tout en concourant à un confortement des réserves de change (27 mois d’importations).

Le même document insiste aussi sur un ajustement budgétaire qui préserve le caractère social de l’économie nationale tout en replaçant les dépenses à des niveaux normatifs afin d’assurer la soutenabilité de la politique budgétaire.