Les réseaux sociaux s’enflamment : « Ils veulent sa tête ! »

Par Yakine A
17 septembre 2016 à 21:01

Dès qu’ils ont pris connaissance de l’«erreur» commise dans le livre scolaire 2e génération, certains ont crié au complot quand d’autres, au penchant idéologique arabo-islamiste, ont tout de go accusé la ministre de faire valoir «l’entité sioniste».

Des pages Facebook ont relayé les photos de Nouria Benghebrit collée à des drapeaux juifs, ou des photos d’enfants palestiniens, comme pour rappeler à la ministre cette cause soutenue de manière inconditionnelle par l’Algérie. Les internautes se sont lâchés. «Juive», «Raciste» ou encore «Ennemie de l’Islam», sont les qualificatifs ardus et crus qui reviennent dans les commentaires. Des campagnes «anti-Benghebrit» sont carrément lancées sur Facebook. Pour Nabil Ferguenis, chargé de communication du Snapap, «la ministre aurait pu éviter cette polémique». «Nous avions demandé un exemplaire des livres de deuxième génération au mois de mars pour que chaque enseignant puisse les lire avant la rentrée scolaire. Si c’était le cas, on aurait pu détecter l’erreur et la corriger avant même que ces livres ne soient distribués au élèves.» Cependant, notre interlocuteur estime que des personnes qui sont contre une famille éducative progressiste «veulent la tête de Benghebrit», car «son courant ne leur convient pas», dit-il. Même avis chez des dizaines d’enseignants qui, sur la page officielle du ministère de l’Education, ont multiplié leurs messages de soutien à la ministre. «Ce sont des personnes contre le savoir, contre la culture et l’éducation qui ne veulent pas de Benghebrit», regrette un enseignant de littérature arabe à Aïn Témouchent.