L’Etat a réussi à convaincre les représentants des communautés arabe et mozabite de Ghardaïa à mettre fin aux tensions qu’a connues la région depuis le mois de décembre dernier, au terme d’une série de rencontres menées par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, Ahmed Adli.
Il s’agit d’un point de départ très important vers un retour au calme pour la région. Une grande réalisation pour les autorités qui tentent depuis le début du conflit à rétablir la quiétude et la sérénité après des affrontements meurtriers et des actes de vandalisme d’une ampleur inédite entre les deux communautés.
Après une série de rencontres avec le représentant du ministère de l’Intérieur, les représentants de deux communautés se sont engagés à « tout faire » pour contribuer à dépasser les dissensions et à œuvrer à la restauration de l’ordre et la sécurité dans les différentes communes de la wilaya.
Dans un communiqué rendu public dans la soirée, les représentants du conseil « El Kourti » , haute instance des sages de la communauté Ibadite du M’Zab, ont salué « le grand intérêt » accordé par les pouvoirs publics pour la résolutions de la crise de Ghardaïa et ont exprimé le souhait de voir les efforts « se poursuivre » pour garantir le succès des démarches entreprises par le secrétaire général du ministère de l’intérieur, affirmant leurs disponibilités à contribuer au rétablissement de la « coexistence harmonieuse et pacifique » ancestrale qui prévalait dans cette wilaya.
De leurs côtés, les représentants de la communauté Malikite saluent les efforts déployés par l’Etat en vue restaurer la sécurité à Ghardaïa et appellent l’ensemble de la population « au sens de la responsabilité et à la vigilance » pour garantir un succès aux séries de rencontres entamées par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur dans le but de mettre un terme définitif à la crise de Ghardaïa.
Mais cela ne semble pas être suffisant pour la restauration de l’ordre et la sécurité dans les différentes communes de la wilaya. Le choix des notables et représentants de la société civile avec lesquels s’est entretenu Ahmed Adli pose problème aux yeux des familles de victimes. Dans un communiqué, ces familles estiment que « l’Etat tente de masquer les vérités en excluant de la table des discussions les représentants des victimes ». « Il était évident que les représentants des communautés arabes et mozabites ne se sont pas mis d’accord pour tenir une réunion ensemble », a-t-on ajouté dans le communiqué.
Pour rappel, la visite de M. Adli à Ghardaïa s’inscrit dans le cadre de la mise en place du plan élaboré par le gouvernement en vue de restaurer la sécurité et l’ordre public dans cette wilaya et d’apporter les solutions appropriées auxquelles aspirent les citoyens de cette wilaya.
Aziz Mohamed
