Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a consacré près de 3 heures hier au Conseil de la nation pour répondre aux interrogations et autres remarques des sénateurs (ils étaient 70 à intervenir lors des débats) au sujet de la déclaration de politique générale du gouvernement.
Des réponses «à cœur ouvert», dixit Abdelkader Bensalah, qui ont, à ne point en douter, satisfait plusieurs de leurs auteurs mais sûrement aussi déçu plus d’un de par leur caractère plutôt «vague». Si le premier a tenté de répondre à toutes les interrogations, en mettant comme trame de fond de son intervention le programme quinquennal
du président de la République (2010-2014), auprès duquel il s’est réjoui de travailler, c’est une intervention purement démagogique pour certains d’entre eux qui ont estimé qu’il n’a fait que reprendre des chiffres et un discours bien «rôdé». Il faut lui reconnaître néanmoins une certaine franchise dans la mesure où il n’a pas omis de signaler, tout au long de son exposé, les erreurs commises par le passé qu’il faut absolument essayer de rectifier.
Nonobstant les avis des uns et des autres, le Premier ministre a réitéré l’engagement de l’Etat, à travers son gouvernement, à mettre le pays sur les rails du développement.
Développement humain, économique et social, d’autant que la manne financière existe. Il va de soi, selon Ahmed Ouyahia, que la gestion des affaires publiques doit bénéficier de la plus grande attention.
Et par attention, le Premier ministre évoquera la rationalisation des dépenses, car, selon lui, la rente pétrolière ne va pas durer. Pour ce faire, un contrôle rigoureux doit être de mise, et la lutte contre toutes les formes de corruption et de dilapidation des biens de l’Etat est l’un des chantiers les plus importants de l’Etat, qui a pris un certain nombre de mesures pour y remédier.
Il s’agira aussi pour le Premier ministre de booster des secteurs sensibles comme l’éducation, l’enseignement et la santé qui relèvent de la souveraineté nationale mais aussi d’encourager le secteur de l’agriculture pour assurer l’autosuffisance alimentaire. Le secteur de l’énergie est à diversifier et ce ne sont pas les projets dans ce domaine qui manquent.
Pour le Premier ministre, les efforts consentis par l’Etat dans tous les secteurs doivent aussi être pris en compte par les citoyens, notamment les jeunes appelés à leur tour à montrer plus d’égards à leur pays qui est désormais sorti de la décennie sanglante et s’inscrit, selon Ouyahia, dans le progrès.
Said Mekla
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