Les « Rendez-vous du 17 », des rencontres mensuelles devant prolonger la mémoire et le débat sur les massacres des Algériens le 17 Octobre 1961 à Paris et aller dans le sens d’une reconnaissance officielle par la France de ces faits de l’Histoire, rythmeront l’année 2012, a-t-on appris dimanche auprès des organisateurs.
Selon l’écrivain et fondateur des éditions Ad libris, Aïssa Derrouaz, le principe de ce rendez-vous mensuel a été retenu pour faire en sorte que le 17 octobre ne soit pas une date morte. « Le 17 de chaque mois doit se produire un événement. Il nous faut un lieu, des intervenants et une action. Collectifs, associations, intellectuels, artistes sont impliqués depuis longtemps. Ils sont toujours prêts pour faire en sorte que le 17 Octobre ne soit pas une date morte », a-t-il indiqué à l’APS. Pour le principal initiateur de ces rencontres, il ne s’agit pas de réchauffer le même débat avec les mêmes accents désabusés. « Il s’agit de trouver à chaque fois la bonne alchimie pour bénéficier d’une perception nouvelle, décalée, créative, sérieuse et argumentée, riche d’enseignements autour de l’événement du 17 octobre ». Afin de clarifier ce fait de l’histoire, pourront être prévues une performance artistique, une lecture, une pièce de théâtre, une projection complétée par des interventions de spécialistes, de personnes engagées, d’intellectuels, de politiques…
L’objectif recherché est de donner suffisamment de visibilité à l’événement du 17 Octobre 1961, à travers ces rendez-vous, pour qu’une initiative des autorités françaises soit prise pour « inscrire définitivement le 17 octobre dans sa vérité au c£ur de l’histoire de France », a ajouté l’éditeur. Le premier « rendez-vous du 17 » aura lieu le 17 janvier 2012 à la librairie Henri IV de Paris avec la participation de Didier Daeninckx qui animera un débat autour de ses livres Meurtres pour mémoire (illustré et non illustré) et Octobre Noir, de Djalila Dechache et M’hamed Kaki, des intellectuels, qui liront des textes extraits, entre autres, de 17 écrivains se souviennent (éditions Au Nom de la mémoire). Prendra également part à cette première rencontre l’historien Gilles Manceron.
Par : APS