Même de nos jours, il rend toujours service, au grand bonheur des familles algériennes.
Invisibles pendant presque toute l’année, les rémouleurs refont leur apparition en installant leurs charrettes dans les marchés et les endroits les plus fréquentés, en s’affairant à la besogne comme au bon vieux temps, où le métier était très répandu dans les villes et les villages. Installant leurs meules près des commerces, les rémouleurs semblent ne pas manquer de travail ces jours-ci, où les familles s’adressent à eux pour aiguiser leurs ustensiles tranchants pour mieux égorger leurs bêtes de sacrifice et découper leurs carcasses.
C’est donc un métier toujours utile pour les ménagères pour affûter leurs couteaux et leurs objets coupants en dépit du large éventail d’ustensiles tranchants proposés sous différents modèles dans les commerces, dont certains n’exigent pas de repasser parce que ne coûtant pas cher. Nombreuses sont donc les ménagères qui préfèrent garder leurs ustensiles anciens en les faisant affûter à chaque usage, à l’occasion de la fête de l’Aïd ou d’un mariage, que d’acheter d’autres ustensiles fabriqués en inox même s’ils ne sont pas chers.
Ce sont des milliers d’étoiles qui sortent du contact de l’objet à affûter avec la meule, accompagné de crissements qui font le plaisir des badauds et des enfants, de voir le rémouleur à l’œuvre, tournant la roue de sa “machine” avec ses pieds, parfois des heures durant pour satisfaire sa clientèle. Même de nos jours, le métier de rémouleur rend toujours service au grand bonheur des familles, notamment celles qui n’ont pas envie de perdre leurs vieux ustensiles émoussés, qu’ils aiguisent à chaque occasion pour leur permettre de mieux travailler et découper la viande, et aussi séparer les morceaux destinés à la cuisson avec des légumes, des morceaux à faire dorer au barbecue. Celui qui emprunte les marchés de la ville se rendra vite compte que les commerces étalent à profusion toutes sortes de couteaux et d’objets de découpe, dont la panoplie compte aussi les pierres à aiguiser que nos mères utilisaient autrefois pour affûter les lames.

Mais ce n’est pas seulement le couteau qui ravit la vedette et la présentation d’une gamme variée de barbecues qui est proposée par les commerçants, il y aussi ce qui va avec, c’est-à-dire le charbon de bois qui est étalé dans des emballages divers. Les amateurs de brochettes et de barbecues dans la nature doivent faire preuve de beaucoup de vigilance pour ne pas déclencher d’incendie, car il ne suffit parfois que d’une braise ou d’un feu mal éteint pour que la catastrophe arrive.
M. EL BEY