Les règles parasismiques algériennes sont en cours d’élaboration (responsable)

Les règles parasismiques algériennes sont en cours d’élaboration (responsable)

Les règles parasismiques algériennes (RPA) dans leur version 2012 sont en cours d’élaboration, a annoncé, mardi à Ain Temouchent, le directeur général du Centre national de génie parasismique (CGS) d’Alger.

« Ces règles qui englobent l’expérience de trois décennies de construction parasismique seront traduites dans cette nouvelle version », a précisé Mohamed Belazougui en marge d’une rencontre internationale sur la sismologie.

« Cette version 2012 a fait l’objet de larges consultations nationales pour toucher 5.000 experts et opérateurs nationaux lors de quatre rencontres régionales et celle nationale tenue au Club des Pins à Alger », a-t-il ajouté.

Le directeur général du CGS a indiqué, par ailleurs, que l’Algérie est le seul pays arabe et africain à détenir un règlement parasismique qu’il applique sur le terrain, de même qu’il est le seul pays à posséder des instruments pour la réduction du risque sismique.

Devant le nombre important des constructions lancées en Algérie dans le cadre de son développement, ces règles, a-t-il poursuivi, « contribuent à la protection des ouvrages et surtout des citoyens contre les tremblements de terre ».

Organisée par le Centre universitaire d’Ain-Temouchent (CUAT), sous le thème « le génie parasismique et géotechnique, du séisme à l’ouvrage », cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 13e anniversaire du séisme qui a frappé la ville d’Ain Temouchent le 22 décembre 1999.

Elle a été marquée par la présentation de plusieurs communications. Ainsi, le professeur Pierre-Yves Bard, de l’Institut des sciences de la terre de Grenoble (France), a indiqué que l’Algérie est « bien dotée en matière d’instruments de surveillance des séismes ».

Il s’agit, principalement, du CGS d’Alger et du CRAAG de Bouzareah, a-t-il ajouté, avant de souligner la nécessité de renforcer ces instruments. « On ne peut prévenir le séisme, mais on peut diminuer de ces conséquences », a-t-il indiqué.

Pour sa part, Tayeb Berrahmoun, spécialiste en sismologie, a précisé que la réduction du risque sismique constitue une « stratégie du développement durable », soulignant la nécessité d’intégrer le retour d’expériences dans les instruments d’urbanisme (PDAU et POS).

Enfin, Belkacem Kedroussi, expert conseiller du CTC-Ouest, s’est penché sur l’analyse des conséquences du séisme de Boumerdès (mai 2003).

Parallèlement à cette rencontre ouverte au large public, le CUAT a organisé une session de formation continue destinée aux organismes et entreprises concernés par la sismologie. Cette session se poursuivra jusqu’à mercredi.

Cette formation cible, selon Abdelmalek Bekkouche, directeur du CUAT, les cadres techniques des organismes publics, les ingénieurs de bureaux d’études et d’administration en BTPH, ainsi que les enseignants universitaires du domaine.

Le programme élaboré pour cette circonstance, se penchera sur des thèmes touchant la sismologie, la conception et le dimensionnement des structures pour leur résistance aux séismes, le comportement dynamique des sols, la dynamique des structures et interaction sols/structures et enfin les fondations superficielles et profondes et les soutènements et pentes, outre les barrages et retenues en terre.

La ville d’Ain Temouchent a été frappée le 22 décembre 1999, à 18h 36mn, par un séisme d’une amplitude de 5,5 sur l’échelle de Richter, touchant également les villages environnant de Sidi Ben Adda, Ain Tolba et Ain Lâalem.

Cette catastrophe naturelle avait fait 28 morts et 150 blessés, dont 50 dans un état grave. L’épicentre de ce tremblement de terre avait été localisé au niveau des monts de Tessala situés à 20 km à l’est d’Ain Temouchent.