Les réformes portent leurs fruits : l’Algérie enregistre une nette amélioration de ses flux d’IDE

Les réformes portent leurs fruits : l’Algérie enregistre une nette amélioration de ses flux d’IDE
IDE en Algérie

Les données de la balance des paiements, publiées par la Banque d’Algérie, agissent comme un miroir de la santé de l’économie nationale et de son attrait pour les investissements étrangers. Une analyse approfondie de la période 2020-2024 met en évidence une évolution des indicateurs d’investissement direct étranger (IDE) dans le contexte économique global du pays.

Les flux d’IDE vers l’Algérie ont connu une certaine volatilité au cours de cette période. Partis de 1,125 milliard de dollars en 2020, une année marquée par les défis mondiaux de la pandémie, ils ont chuté à 0,920 milliard de dollars en 2021, reflétant l’incertitude globale. En 2022, les flux ont encore reculé à 0,171 milliard de dollars, même si l’excédent du compte courant s’améliorait.

Toutefois, la tendance s’est inversée en 2023 avec une reprise notable à 1,049 milliard de dollars, signalant un meilleur environnement d’investissement, pour ensuite se stabiliser à 1,181 milliard de dollars en 2024, confirmant la dynamique de reprise.

L’analyse fait ressortir plusieurs points positifs : une amélioration notable des investissements algériens à l’étranger, une stabilité relative dans l’attraction des investissements étrangers en 2023-2024, et des signes d’amélioration du climat des affaires en Algérie, ce qui augure d’un avenir prometteur pour les investissements directs dans le pays.

L’Algérie a-t-elle enfin trouvé la recette pour attirer les investisseurs ?

En contrepartie, les investissements directs algériens à l’étranger restent à des niveaux relativement limités. Ils ont fluctué entre 0,015 milliard de dollars en 2020 et une valeur négative de -0,050 milliard de dollars en 2021, avant de rebondir à 0,085 milliard de dollars en 2022 et 0,165 milliard de dollars en 2023.

Cette évolution s’inscrit dans un contexte macroéconomique changeant, caractérisé par une performance variable du compte courant, qui est passé d’un déficit de -18,7 milliards de dollars en 2020 à un excédent de +19,4 milliards de dollars en 2022, avant de revenir à un léger déficit de -2,9 milliards de dollars en 2024.

Cette amélioration est principalement liée à la hausse des exportations d’hydrocarbures, qui sont passées de 20,0 milliards de dollars en 2020 à un pic de 59,7 milliards de dollars en 2022, avant de se stabiliser à 45,2 milliards de dollars en 2024.

Les réserves officielles ont également connu une évolution significative, avec une augmentation substantielle en 2021 (+4,1 milliards de dollars) et en 2022 (+18,3 milliards de dollars), avant que cette tendance ne s’inverse légèrement en 2024 avec une baisse de -0,6 milliard de dollars.

🟢 À LIRE AUSSI : La Chine met 1,6 milliard $ sur la table pour un projet géant en Algérie

Dans ce contexte, les IDE sont confrontés à des défis, notamment la volatilité de l’excédent du compte courant, mais des opportunités importantes se dessinent, comme l’amélioration du climat des affaires ces dernières années, la diversification de l’économie hors hydrocarbures et la stabilité relative des réserves de change.

L’amélioration des indicateurs d’IDE en 2023-2024 témoigne de l’efficacité des politiques gouvernementales visant à améliorer le climat des affaires, à simplifier les procédures administratives et à encourager l’investissement dans les secteurs non pétroliers.

🟢 À LIRE AUSSI : 7,7 milliards $ d’investissements turcs en Algérie : une relation stratégique renforcée

Les perspectives d’avenir indiquent une poursuite de l’amélioration progressive des flux d’IDE, soulignant l’importance d’accélérer le rythme des réformes structurelles et de diversifier les secteurs attractifs pour l’investissement étranger.

Les données de la balance des paiements constituent une preuve claire de la transformation en cours de l’économie algérienne. L’amélioration des indicateurs d’investissement direct étranger en 2023-2024 promet un avenir meilleur, à condition que les politiques de réforme se poursuivent et que la base économique soit diversifiée.