Les parlementaires algériens n’auront pas trop le temps de savourer la fin du mois de Ramadhan et la célébration de l’Aid puisqu’ils devront rentrer sur Alger le 4 septembre prochain.
En effet, la session d’automne du Parlement avec ses deux Chambres, Assemblée populaire nationale (APN) et Conseil de la Nation, s’ouvrira dimanche prochain annonce aujourd’hui un communiqué de l’APN. La séance d’ouverture de la session aura lieu à 10h.00 pour l’APN, et à 11h.00 pour le Conseil de la Nation, a ajouté la même source.
L’ouverture de cette session intervient conformément aux dispositions de l’article 118 de la Constitution et l’article 5 de la loi organique définissant l’organisation et le fonctionnement de l’APN et du Conseil de la Nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux Chambres du Parlement et le gouvernement.
Nos députés et Sénateurs auront durant cette session des dossiers très lourds sur les bras. Des projets qui auront un impact décisif sur ce que sera l’Algérie à moyen terme. C’est surtout valable pour les projets de lois relatifs sur les partis politiques, les associations, l’information, la femme et la loi électorale.
Des textes qui constituent pratiquement la quintessence d’un projet de société et indiqueraient la voie à suivre soit vers un système démocratique ou vers un système fermé.
Ces cinq projets de loi sont censés avoir résumé les préoccupations exprimées par les acteurs politiques et associatifs ayant pris part aux consultations organisées par la commission Bensalah dans le cadre des réformes politiques annoncées par le président de la république. Mais avant que nos honorables députés et sénateurs ne reçoivent ces cinq projets de lois bien ficelés, ils doivent d’abord recevoir le feu vert du conseil des ministres qui se réunit aujourd’hui dimanche.
Mais avant d’en arriver là, les textes, déjà approuvés par le gouvernement Ouyahia lequel a multiplié les réunions nocturnes durant ce Ramadhan, pourraient subir un autre lifting avant d’atterrir au Parlement. Pour cause, les moutures finales de ces premiers textes auront une portée déterminante sur la suite du processus de réformes politiques. Le président Bouteflika qui ne souhaite pas que l’Algérie traverse une zone de turbulence, gagnerait à donner une substance démocratique à ses textes pour crédibiliser les réformes annoncées. La classe politique notamment les partis d’opposition et la communauté internationale attendent avec beaucoup d’intérêt de connaître l’esprit et la lettre des ces importantes lois.