La secrétaire d’Etat américaine
La secrétaire d’Etat américaine a salué les réformes engagées par l’Algérie qu’elle félicite pour la protection de son ambassade.
Hillary Clinton, secrétaire d’État américaine, s’est dite optimiste quant aux changements opérés en Algérie qui sont pourtant considérés très minces par le département d’Etat dans son dernier rapport. Néanmoins, pour des questions géostratégiques et d’intérêts, voilà que Hillary Clinton salue les efforts consentis par l’Algérie dans le cadre des réformes engagées à la suite des évènements du printemps arabe ayant chamboulé la cartographie politique dans le Monde arabe et en Afrique du Nord. «L’Algérie a beaucoup à gagner en adoptant les changements qui s’opèrent autour d’elle, et nous avons constaté certains progrès», a déclaré, vendredi Hillary Clinton, lors d’une intervention à Washington consacrée aux transitions au Maghreb. Elle, qui s’est rendu fin février dernier en Tunisie où elle s’est entretenue avec le président tunisien Moncef Marzouki, puis en Alger, avant de rejoindre, quelques heures après le Maroc, rappelle que le gouvernement algérien a accepté, pour la première fois, la présence d’observateurs internationaux lors des élections législatives de mai dernier. Empruntant un langage à deux sens, Hillary Clinton a rappelé que lors de son déplacement à Alger elle avait touché en personne les plus hautes autorités algériennes en leurs faisant savoir que l’Algérie doit oeuvrer pour la promotion de la démocratie et les droits de l’homme.
«L’Algérie a beaucoup de travail devant elle pour atteindre et consacrer les droits universels et créer un espace pour la société civile», a-t-elle précisé. Durant son intervention Hillary Clinton a salué la réaction des autorités algériennes après les incidents antiaméricains vécus de par le Monde arabe, qui ont suivi la projection du film Innocence of muslims. «Le gouvernement algérien a réagi rapidement, le mois dernier, pour protéger les missions diplomatiques, dont l’ambassade américaine, et pour désamorcer les tensions dans les rues», a-t-elle dit. la secrétaire d’État a également évoqué la situation au Mali.
Pour elle, le chaos et les conflits ethniques qui règnent au nord du Mali ont permis à Al Qaîda au Maghreb islamique de se mouvoir «dans de plus grandes zones sûres, cherchant à étendre son action et ses réseaux dans de multiples directions». Dans ce contexte, les États-Unis «utilisent tous les moyens possibles pour aider nos partenaires à lutter contre le terrorisme et à faire face à leurs problèmes de sécurité». Ainsi, elle a soutenu que les États-Unis «intensifient leurs efforts de lutte contre le terrorisme en aidant les pays d’Afrique du Nord à cibler les structures de soutien des groupes extrémistes, en particulier d’Al Qaîda et de ses affiliés, en fermant leurs sanctuaires, coupant leur financement, luttant contre leur idéologie et en les privant de recrues». Toutefois, elle n’as pas donné d’explication quant à la volonté manifeste des Etats-Unis de vouloir prêter main forte aux Français énergiquement animés par la tentation guerrière au nord du Mali. les experts soutiennent qu’une intervention ne fera qu’aggraver la situation au nord du Mali et pourrait envenimer toute la région.
Le problème au nord du Mali se résume-t-il juste à la question terroriste? Les interférences étrangères et la question targuie sont-elles sans effet sur le nord du Mali en particulier et sur tout le Sahel en général? Madame Clinton a souligné que le Commandement des États-Unis pour l’Afrique a été renforcé récemment par une expertise régionale afin de «mieux intégrer l’approche de lutte contre le terrorisme».
