Les réformes annoncées vont « dans la bonne direction », selon Paris

Les réformes annoncées vont « dans la bonne direction », selon Paris

Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a estimé samedi que les réformes annoncées la veille par le président algérien Abdelaziz Bouteflika, notamment de la Constitution, allaient « dans la bonne direction »rapporte l’AFP. »Le président Bouteflika a annoncé un certain nombre de réformes, de la Constitution, des partis politiques, de la loi électorale, une réforme de la décentralisation, une de l’audiovisuel. Tout ceci va dans la bonne direction », a déclaré le ministre à quelques journalistes en marge d’un colloque sur le »printemps arabe » organisé par son ministère à Paris.

« Le grand mouvement d’aspiration populaire à la liberté et à la démocratie, qui touche l’ensemble du Maghreb et au-delà, jusqu’au Golfe persique, concerne aussi l’Algérie bien sûr », a-t-il ajouté, alors qu’il lui était demandé une réaction après le discours du président algérien.

Abdelaziz Bouteflika a annoncé vendredi soir un programme de réformes politiques prévoyant d’ici un an une modification de la Constitution, de la loi électorale et celle concernant la vie des partis politiques. Dans un discours très attendu de 20 minutes, son premier depuis les révolutions qui embrasent le monde arabe, M. Bouteflika a précisé que ces réformes devaient être réalisées avant les « prochaines échéances électorales nationales » prévues en mai 2012.

En Syrie, il y a un « risque » que le mouvement dégénère en affrontements communautaires et « le seul moyen de conjurer ce risque c’est de faire des réformes », a aussi déclaré Alain Juppé. »La France n’a pas plusieurs langages par rapport à tout ce qui se passe au sud de la Méditerranée et jusqu’au Golfe persique. Il est le même partout. Il y a à l’évidence une profonde aspiration populaire à la liberté, à la démocratie.

Il faut que les régimes en place en tiennent compte et que des réformes audacieuses soient entreprises », a-t-il fait valoir. »Certains pays l’ont compris, c’est le cas du Maroc en particulier, d’autres ont encore beaucoup de pas à faire dans cette direction », a précisé le ministre

« Il faut aller plus loin en Syrie », a-t-il demandé. Le président syrien Bachar al-Assad devait s’exprimer samedi alors que son régime est confronté à une extension du mouvement de contestation et à des pressions internationales pour que cesse la répression brutale contre les manifestants.