La crise interne qui secoue le FLN est loin d’être finie. Elle risque de perdurer au-delà des élections législatives de mai prochain. Les propos apaisants tenus dernièrement par le SG du parti, Abdelaziz Belkhadem, qui a aussitôt annoncé, lors de sa dernière conférence de presse, que le conflit était réglé, n’a pas été du goût des redresseurs qui ont tout de suite réagi pour dire leur mécontentement et toute leur désapprobation par rapport aux méthodes du SG du FLN.
Interrogé sur sa dernière rencontre avec Salah Goudjil en présence des membres du comité de sages composé de Bouhara, Hadjar, Mohammed Boukhalfa et Affane Guezzane, Belkhadem a indiqué que cette rencontre a servi surtout à «unifier les rangs du parti». Il a affirmé s’être entendu avec Goudjil sur l’unification du travail et du discours.
Pour mettre fin au différend qui est à l’origine de la crise, Belkhadem a fait savoir qu’une session du comité central se tiendra après les élections législatives pour faire le bilan de la direction.
Les responsables du mouvement de redressement estiment que si Belkhadem persiste à nier l’importance et la place de leur mouvement sur la scène politique, ils seront amenés, à leur corps défendant, à présenter des listes parallèles.
Ils sont très remontés contre le secrétaire général du parti qui aurait violé l’une des clauses de l’accord signé entre les deux parties lors de leur dernière rencontre. Selon eux, Belkhadem s’est précipité pour annoncer la fin du conflit, lors de sa dernière conférence de presse où il avait indiqué avoir trouvé un compromis avec les redresseurs.
Or, ils estiment que, jusqu’à présent, rien de concret n’a été réalisé. Selon eux, ils auraient exigé de Belkhadem de mettre en place une commission mixte chargée d’établir les listes des candidats : «Nous devons nous rencontrer aujourd’hui pour entendre le compte-rendu du coordinateur sur sa dernière rencontre avec Belkhadem. A partir de là, nous rendrons publique notre position par rapport aux réponses du SG sur les points d’achoppement.
Il aurait dû attendre la fin du conflit pour annoncer conjointement avec Salah Goudjil les résultats des négociations. Nous n’avons pas signé de chèque à blanc à Belkhadem pour qu’il s’autorise à parler ainsi. Il n’a donné aucun signe ni montré aucun enthousiasme à nos propositions», a indiqué le porte-parole Mohamed Seghir Kara.
Une ultime rencontre considérée comme celle de la dernière chance est programmée pour jeudi prochain. Elle devrait aboutir à un compromis acceptable pour les deux parties, note encore le porte-parole qui ajoute que son mouvement continue, en parallèle, son opération relative à la confection des listes des candidats. Pour l’instant, le mouvement de redressement a déjà établi des listes dans vingt wilayas. Il s’apprête d’ici peu à présenter les listes dans 43 wilayas.
Mahmoud Tadjer
