Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, voire pour rien du tout. Voilà comment on pourrait résumer l’agitation des adversaires de Belkhadem qui auront tenu en haleine l’opinion publique depuis des mois.
Goudjil et ses amis juraient par tous les saints qu’ils allaient avoir la tête du secrétaire général du parti du front de libération national (FLN) et le virer comme un malfrat des rênes du parti. On pensait alors que le mouvement dit de «redressement» est suffisamment fort pour forcer la main à Abdelaziz Belkhadem même après le triomphe du FLN sous sa bannière lors des dernières législatives.
Mais, tout compte fait, les belles assurances et les effets de manches des «redresseurs» sont juste destinés à entretenir une existence médiatique. Avec une motion de soutien adoptée par 221 membres du comité central, sur les 333 convoqués à la session, le silencieux Abdelaziz Belkhadem a battu par KO ses bruyants adversaires.
Il est désormais légalement investi à nouveau de la confiance de ses camarades en sa qualité de secrétaire général du parti du FLN. Belkhadem a fait les choses en règle en convoquant des huissiers de justice pour authentifier la liste des membres du CC ayant signé l’acte d’allégeance.
Du coup, les Mohamed Seghir Kara, Salah Goudjil, Boudjemaa Haichour et autres Mustapha Abada se retrouvent hors jeu. Un scénario plus au moins attendu puisque les adversaires de Belkhadem n’ont jamais réussi à réunir le quorum nécessaire pour le renvoyer.
Signe de ce déséquilibre des forces en présence, le chargé de communication du FLN, Kassa Aissi, a aussitôt l’opération pliée, mis au défi les redresseurs (à tort) de réunir le quorum requis pour valider un vote de défiance contre Belkhadem.
Crime de lèse «Kassaman»
Comme quoi la messe est dite et que le forcing médiatique des «opposants» n’est finalement qu’un chahut d’un groupe de cadres dépités de ne pas pouvoir être députés… Et c’est un échec double pour ces derniers. Echec d’abord d’avoir proposé une ligne politique voire un programme au FLN autre que ceux adoptés par Belkhadem. Ensuite un échec légal puisque Belkhadem a prouvé à ses adversaires qu’il fait les choses dans les normes en proposant lui-même la liste de ses partisans que ses adversaires n’ont jamais pu réunir.
Et dans la foulée (et la folie) de cet échec cuisant, les redresseurs ainsi redressés, ont commis un «crime» irrémissible en chahutant l’hymne national… Les fondateurs du FLN originel devraient se retourner dans leurs tombes. Un comble pour des responsables d’un parti qui se disent les gardiens du temple de la révolution et de ses symboles ! C’est un immense sacrilège qu’ont commis ces gens qui prétendent porter l’étendard de «la famille révolutionnaire».
Ne serait ce que pour ce comportement indigne, leur combat est frappé de suspicion. On devine mieux désormais les motivations profondes d’un groupe pour qui, le FLN est tout au plus, une rampe de lancement vers l’ivresse des hauteurs et du pouvoir. Il faut donc vite arrêter ce cirque qui ne fait plus rire avant que la lave ne déborde…