Les recettes fiscales pétrolières baissent de 120 milliards de DA: Le Trésor compte ses sous

Les recettes fiscales pétrolières baissent de 120 milliards de DA:  Le Trésor compte ses sous

Les recettes fiscales ordinaires ont par contre connu une hausse de plus de 221 milliards de dinars durant les 11 premiers mois de l’année 2016 par rapport à celle de 2015.

Les caisses de l’Etat se renflouent. La crise financière provoquée par la dégringolade des prix du pétrole s’est cependant soldée par un manque à gagner notoire. La raison? Les cours de l’or noir qui culminaient à plus de 100 dollars au mois de juin 2014 pointent aujourd’hui à moins de 56 dollars.

Hier vers 14h45, à Alger, le baril de Brent de la mer du Nord s’affichait à 55,95 dollars. N’était-ce l’accord historique d’Alger conclu le 28 septembre 2016 en marge du 15ème Forum international de l’Energie qui s’est traduit le 10 décembre dernier par une baisse de la production de l’Opep et de ses «11 alliés» hors Cartel de l’ordre de 1,8 million de barils par jour, les prix seraient probablement en train d’évoluer en eaux profondes. Le sursaut du baril a permis de réduire la saignée. Les recettes fiscales pétrolières ont baissé, tout de même, de près de 120 milliards de DA. «De janvier à fin novembre 2016, le montant des recouvrements de la fiscalité pétrolière s’est élevé à 1603,4 milliards de dinars contre 1722,9 milliards de dinars à la même période de 2015, soit une moins-value de 119,6 milliards de dinars», a indiqué, hier, la direction générale des impôts. Les recettes fiscales ordinaires ont par contre connu une hausse de plus de 221 milliards de dinars durant les 11 premiers mois de 2016 par rapport à 2015.

Les contributions directes, de l’IRG/salaires, de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) et des impôts sur les affaires ont été à l’origine de ce «boom» des recettes ordinaires. Elles ont bondi de plus presque 9%. «Les recettes fiscales ordinaires recouvrées se sont établies à 2 825 milliards de dinars durant les onze premiers mois de 2016, contre 2 603,9 milliards de dinars sur la même période de 2015, soit une plus-value de 221,1 milliards de dinars correspondant à une hausse de 8,5%», a fait remarquer la DGI. Les objectifs de la loi de finances 2016 ont été atteints. «Ainsi, les contributions directes sont passées à 1 047,5 milliards de dinars contre 915,1 milliards de dinars» souligne le rapport des services des impôts. Ce qui s’est traduit par une hausse de 132,4 milliards de DA «correspondant à un taux de réalisation de 108% par rapport aux prévisions de la loi de finances 2016 (LF 2016)» précisent les rédacteurs du document répercuté par une dépêche de l’APS datée du 28 février.

L’impôt sur le revenu global a permis de dégager une plus-value de 52,2 milliards de DA, entre le mois de janvier et la fin du mois de novembre 2016 par rapport aux 11 premiers mois de 2015. L’impôt sur les bénéfices des sociétés, a de son côté contribué à hauteur de 72,8 milliards de DA à ce bond enregistré par les contributions directes. A quoi le doit-on? «Cette progression de l’IBS s’explique par l’entrée en activité des investisseurs, en nette croissance, et ce, après l’épuisement des avantages fiscaux, générant ainsi des recettes fiscales hors hydrocarbures», ont expliqué les services du département ministériel de Baba Ammi. Les recettes sur les affaires, se sont établies à 805,9 milliards de dinars contre 747,4 milliards. Ce qui s’est traduit par une hausse de 58,4 milliards de dinars dont 47,7 milliards proviennent de la taxe sur les produits pétroliers, souligne-t-on.