Les recettes des hydrocarbures en Algérie cachent un « échec total » dans les autres secteurs d’activité, une situation marquée par un interventionnisme pesant de l’Etat, a affirmé Geoffrey Porter, spécialiste américain de l’Afrique du nord, lors d’une conférence organisée à Washington sur le thème: « »Edifier la stabilité à travers une croissance économique inclusive dans le Maghreb ».
« L’économie algérienne se caractérise par son aspect monolithique dans un contexte d’interventionnisme extrême de l’Etat et où les recettes des hydrocarbures cachent un échec total dans les autres secteurs d’activité », a souligné mercredi M. Porter, qui dirige un cabinet de consulting spécialisé dans les études des risques liés aux investissements en Afrique du nord.
Le conférencier a, d’autre part, fait observer que le climat des affaires n’est pas attractif aux investisseurs étrangers en Algérie, en citant par exemple la loi (51 pc/49 pc) interdisant à ces derniers d’être majoritaires dans des joint-ventures établies dans ce pays.
Pour sa part, Azzedine Layachi, professeur à la Saint John’s University, a pointé du doigt « la malédiction du pétrole » qui empêche l’Algérie d’enclencher une dynamique de développement des autres secteurs de l’économie.
Il a, en outre, mis l’accent sur « le grand malaise politique qui prévaut aujourd’hui en Algérie », et sur le « haut degré de suspicion des citoyens algériens envers leur gouvernement et leurs partis ». « Une situation intenable dans le court terme », a estimé ce spécialiste des relations internationales d’origine algérienne.