Des islamistes ont attaqué mercredi un site de British Petroleum dans le sud de l’Algérie et affirme retenir 41 de ses employés. Un mort est aussi à déplorer. L’armée algérienne encercle les ravisseurs.
Les islamistes qui ont enlevé 400 personnes dont plusieurs dizaines d’Occidentaux aujourd’hui sur le site gazier d’In Amenas, dans l’est de l’Algérie, affirment être cernés par les forces algériennes et assurent que toute tentative pour libérer les otages conduira à une «fin tragique», rapporte l’agence de presse mauritanienne ANI, cité par Reuters. De son côté, Alger a annoncé qu’il n’y aurait pas de négociations avec les «terroristes».
Deux étrangers, dont un Britannique, ont été tués mercredi dans l’attaque menée par des islamistes dans la région d’In Aménas, dans l’est de l’Algérie, selon l’agence algérienne APS, citant une source préfectorale. On ignore la nationalité du second étranger tué. Plusieurs employés ont également été pris en otages.
Interrogé par l’AFP, le ministère britannique des affaires étrangères a indiqué qu’il n’était actuellement pas en mesure de confirmer la mort d’un de ses ressortissants. Dans un communiqué, il a seulement «confirmé que des Britanniques ont été pris dans l’incident» actuellement «en cours près de la ville d’In Aménas» sur un site pétrolier de la compagnie British Petroleum (BP).
Le ministère algérien de l’Intérieur avait auparavant annoncé un mort étranger, six blessés, dont deux étrangers, et plusieurs personnes prises en otages par un «groupe terroriste» non identifié.
La confusion règne en effet quant à la nationalité du second étranger tué. Selon des responsables locaux et des firmes qui les emploient, interrogés par Reuters, la seconde victime pourrait être française.
En outre, les combattants islamistes ont enlevé plusieurs personnes sur le site de production gazière de BP. Mais là encore, le nombre des otages varie selon les sources, entre une dizaine et une quarantaine. D’après les preneurs d’otages, cités par deux sites d’informations mauritaniens, Agence Nouakchott information et Sahara Medias, 41 Occidentaux, dont sept Américains, des Français, des Britanniques et des Japonais, sont actuellement retenus.
Cinq otages se trouveraient encore dans l’usine alors que les 36 autres seraient présentement sur un «site d’hébergement».
Représailles
L’attaque sur le site d’In Amenas a été revendiquée par la «katiba» (brigade) des Moulathamine, qui se réclame d’Al-Qaïda, a rapporté l’agence de presse mauritanienne Ani. Les islamistes d’Ansar Dine, l’un des mouvements qui tiennent le nord du Mali, avaient menacé de lancer des représailles contre la France après son intervention militaire au Mali.
Dans un communiqué, le ministère algérien a expliqué qu’«un groupe de terroristes, fortement armé, arrivé à bord de trois véhicules, a investi mercredi à l’aube la base de Sonatrach à Tigantourine, à proximité d’In Aménas, à une centaine de km de la frontière algéro-libyenne». «L’attaque a visé d’abord un bus qui quittait cette base et transportait des étrangers vers l’aéroport d’In Aménas», a ajouté le ministère