La maladie mène inévitablement à la cécité quand elle n’est pas bien prise en charge
Cette maladie est qualifiée par les spécialistes américains de voleur silencieux de la vue.
Par manque de formation de qualité et l’absence d’une prise en charge réelle du glaucome, qui se trouve à l’origine de l’augmentation de la tension oculaire de l’oeil, et ce, au point d’arriver jusqu’à la cécité, le pays enregistre un nombre qui varie entre 4500 et 5000 cas de patients qui souffrent de la maladie des yeux en Algérie.
Pr Amar Ailem, président de la Société méditerranéenne d’ophtalmologie, souligne que sur l’ensemble des cas enregistrés en 2008, il est question d’une moyenne de 100.000 personnes atteintes de glaucome à avoir été traitées, tout en déplorant la méconnaissance de cette maladie par le large public. «Cette maladie est qualifiée par les spécialistes américains de voleur silencieux de la vue», a-t-il indiqué hier, en marge de la 5e journée de la Société algérienne de glaucome qui a été organisée à l’hôtel El Djazaïr (ex St-Georges) à Alger.
Le professeur Ailem a ajouté que le glaucome ne présente aucun signe de maladie mais débouche directement avec le temps sur la cécité.
Par ailleurs, il y a lieu de souligner qu’il est question d’un nombre indéterminé d’enfants scolarisés qui échouent dans leur scolarité, à cause du glaucome qui n’est pas traité en son temps. Tout retard dans le traitement de la maladie des yeux, en parlant du glaucome, entraîne le patient vers d’autres complications qui rendent sa prise en charge plus complexe, a-t-on averti.
Dr F.M., spécialiste en ophtalmologie, exerçant dans le secteur public et qui ne lésine pas sur la formation des spécialistes, n’a pas été tendre avec les pouvoirs publics concernés en termes de formation et prise en charge des malades. «En l’absence d’une vision politique global du glaucome, on ne peut pas avancer.
Le secteur de la santé est dominé par des lobbys commerciaux qui ne pensent qu’au chiffre d’affaires et souvent aux dépens des patients malheureusement», dira t-il, tout en révélant que la prise en charge des patients en l’état actuel des choses, se fait de manière ancienne en se basant souvent sur le traitement par les médicaments.
Renvoyant dos à dos le discours politique et la réalité des choses, Dr M.T., qui s’exprimait sous l’anonymat n’a pas hésité à inviter les pouvoirs publics concernés et les médias afin de prendre la réalité au sérieux, et éviter les dépenses inutiles et autres pires situations aux dépens des patients.
En plus de l’absence d’une prise en charge réelle de la maladie des yeux, le marché de la contrefaçon des lunettes exposées dans les trottoirs et les espaces publics, présente un véritable danger contre la santé publique.
A ce sujet, il existerait une moyenne qui va entre 25 et 30% des produits contrefaits en parlant des lunettes qui se vendent dans le marché parallèle, a-t-on souligné auprès de différents spécialistes en ophtalmologie. Prévue pour les 6 et 7 décembre prochain, la réélection du nouveau président de la Société algérienne d’ophtalmologie (SAO), aura lieu à l’hôtel Hilton, a-t-on révélé dans l’entourage de cette organisation qui souhaite l’élection d’un responsable digne de son nom et à la hauteur des attentes médicales qui vont dans l’intérêt des patients d’abord et le développement du secteur concerné et non pas des affaires personnelles aux dépens de l’intérêt général des ophtalmologues algériens.