Chaque année, des journées dédiées La protection de l’environnement, la protection de la nature, l’arbre et autres manifestations sont célébrées et que l’on chante sur tous les toits dans les occasions de circonstance. Dans la wilaya d’Oran, comme du reste dans beaucoup d’autres régions du pays, les rares espaces de biodiversité sont dans une situation catastrophique que ni les slogans creux, ni les journées festives qui leur sont consacrées ne peuvent cacher.
En effet, les agressions contre la nature et contre l’environnement sont monnaie courante, elles sont dans chaque coin de rue et dans l’ensemble des sites naturels, au point où, sans exagération aucune, même l’aveugle peut sentir cela.
Et pour cause, au vu et au su de tous, l’environnement et la nature sont très malmenés et personne, c’est-à-dire ni les responsables concernés ni les citoyens ne semblent être conscients de la malheureuse situation qui ne fait que s’empirer.
A titre illustratif, il y a lieu de citer ce qui se passe à la forêt de Oued Paidlau, qui surplombe la nouvelle cité El Moustakbal à Gdyel et qui sert de lieu de déversement de gravats, de lieu de débauche, et de bar à ciel ouvert pour des délinquants de tout bord.
Dans une partie de cette forêt située à deux pas du centre-ville de Gdyel, ce ne sont pas des centaines de bouteilles de bière vides qui jonchent le sol, mais des milliers qui parsèment une importante superficie de ce site naturel qui peut servir être aménagé en site récréatif par excellence pour les familles.
A ce propos, un habitant de la cité El Moustakbal dira : «cette partie de la forêt est chaque soir envahie par des dizaines de véhicules, c’est un endroit privilégié pour les consommateurs de drogue et de boissons alcoolisées.
Il est vrai que ces derniers ne dérangent personne, mais en laissant derrière eux toutes ces importantes quantités de bouteilles et de cannetes de bière vides, ils contribuent à la dégradation de la forêt.
Il est souhaitable de voir les services concernés agir pour protéger cet espace», espère cet habitant. Cette situation nous renvoie à l’époque du bon vieux temps, où la forêt avait une grande importance aux yeux des autorités compétentes qui lançaient périodiquement des campagnes de sensibilisation pour la protection de la forêt, ils déconseillaient de jeter des mégots et des bouts de verre dans la forêt et dans ses alentours, afin d’éviter les incendies.