Comme nous l’avions annoncé dans notre édition du 11 juillet 2012, le ministre des affaires étrangères Mourad Medelci a confirmé dimanche soir la libération de nos trois compatriotes enlevés et détenus par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).
En effet, il a indiqué au cours de la conférence de presse animée avec son homologue français Laurent Fabius que trois des otages ont été libérés et rapatriés en Algérie.
Medelci n’a pas fourni plus de précisions sur le cas des autres diplomates en mettant en avant des considérations sécuritaires. Néanmoins, il a assuré que l’Algérie espère leur retour au pays dans les prochains jours.
Plusieurs sources médiatiques occidentales ont annoncé ces derniers jours la remise en liberté de tous les otages algériens. A la lumière de ces informations contradictoires, il est fort probable que l’opération de rapatriement des quatre diplomates soit en cours. D’autant plus que le maintien des otages en captivité ne pouvait être assuré par leurs ravisseurs que dans des endroits difficiles d’accès et situés très loin des frontières algéro-maliennes pour des raisons évidentes.
Bien que des agences de presse ont rapporté aussi que l’Algérie aurait dépêché des forces spéciales dans la région frontalière avec le Mali en vue de récupérer les otages et ont même évoqué la présence de négociateurs parmi ce « convoi ». A moins que l’on est en campagne en faveur d’intervention militaire dans la région du Sahel, en distillant ce genre d’informations.
Alors que l’Algérie ne cesse de plaider pour une solution politique à la crise du Mali, elle s’inscrit toutefois dans la lutte contre le terrorisme quand il s’agit des terroristes de l’AQMI, du MUJAO.
