La facture des importations algériennes des céréales s’achemine vers un nouveau record d’ici la fin de l’année en cours, en raison de la chute de la production nationale de près de 35% par rapport à la saison précédente.
Affectée par le stress hydrique qu’a connu le pays durant le mois d’avril et de mai, la campagne céréalière 2013/2014 s’annonce foncièrement insuffisante pour faire face aux besoins nationaux estimés, faut-il le rappeler, à environ 8 millions de tonnes/an. L’énorme déficit résultant de l’effondrement de la production nationale sera comblé par les importations.
En six mois, les importations du blé ont atteint près de 1,20 milliard de dollars contre près de 1,18 milliard de dollars à la même période de 2013, enregistrant une légère hausse de 1,46%. Selon le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes, les quantités du blé (tendre et dur) importées ont atteint 3,655 millions de tonnes contre 3,173 millions de tonnes durant la même période de comparaison, en hausse également de 15,16%.
Les importations du blé dur ont atteint 386,88 millions de dollars durant le 1er semestre 2014 contre 308,03 millions de dollars à la même période de l’année dernière, en hausse de 25,6%, tandis que les quantités ont totalisé, quant à elles, 981.952 tonnes durant le 1er semestre de cette année contre 755.581 tonnes, en hausse également de 29,96%.
La facture des importations du blé tendre, quant à elle, a été estimée à 809,58 millions de dollars durant le 1er semestre 2014 contre 868,21 millions de dollars, à la même période de 2013, en baisse de 6,75%, alors que les quantités importées ont augmenté de 10,87% pour atteindre 2,673 millions de tonnes.
Par ailleurs, le Cnis relève que les importations du maïs, ont totalisé 453,65 millions de dollars pour une quantité de plus de 1,782 million de tonnes, en hausse de 15,67% en valeur et de 37,72% en quantité.
Pour rappel, les importations des céréales ont totalisé 3,16 milliards de dollars en 2013, contre 3,18 milliards de dollars à la même période en 2012, enregistrant un léger recul (0,62%).
La production céréalière avait atteint 49,1 millions de qx lors de la campagne 2012/2013 contre 51,3 millions de qx la saison d’avant, 51,2 millions de qx (2011/2012), 42,45 millions de qx (2010/2011), 45 millions (2009/2010) après une année record où la production s’était élevée à 61,2 millions de qx (2008/2009).
H.M