Le gouvernement marocain vient d’appeler, pour la énième fois, l’Algérie à s’engager dans un processus de dialogue sur les questions bilatérales en suspens entre Alger et Rabat, entre autres l’affaire dite « d’expulsion des marocains » d’Algérie en 1975. L’Algérie avait critiqué le Maroc pour son refus d’ouvrir un dialogue sur « les terres agricoles algériennes expropriées par le Maroc ».
Lors de son intervention devant le parlement, jeudi dernier, le ministre marocain des Affaires étrangères, El Tayeb Elfassi El Fahri, a déclaré que le gouvernement de son pays « regrette la position algérienne s’opposant à l’ouverture d’un dialogue sur les questions bilatérales en suspend, en particulier l’expulsion de milliers de marocains d’Algérie en 1975 ».
Dans ce sens, le Secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, M. Halim Benattalah, a déploré, en septembre dernier, « l’inexistence de la volonté » de la part des marocains pour l’ouverture du dossier « des ressortissants algériens dépossédés de leurs terres au Maroc ».
Par ailleurs, le ministre marocain des AE, à l’instar de tous les responsables marocains, a regretté la fermeture des frontières entre l’Algérie et le Maroc depuis 1994.
A relever que les autorités algériennes n’avaient décidé de fermer les frontières qu’après la décision du Maroc d’imposer le visa sur les ressortissants algériens. Sur un autre plan, El Fahri a laissé entendre lors de son intervention devant les députés marocains que l’Algérie est contre la participation du Rabat dans la coordination sécuritaire entre les pays du Sahel.