Les commerçants grossistes et détaillants sont satisfaits de la qualité et du conditionnement des produits commercialisés sur le marché algérien, indique une enquête menée par l’ONS auprès des professionnels du secteur du commerce.
Pour 80% des commerçants (grossistes et détaillants) la qualité des produits commercialisés sur le marché algérien « est bonne », alors que 60% des grossistes et 80% des détaillants ont de « bonnes appréciations » sur le conditionnement des produits, selon les résultats d’une enquête d’opinion menée par l’Office national des statistiques (ONS).
L’activité commerciale en Algérie a augmenté, confirme l’ensemble des commerçants qui ont répondu aux questionnaires de cette enquête réalisée durant le 4eme trimestre de l’année 2012.
La hausse a concerné beaucoup plus le commerce des matières premières, demi-produits, textiles et des machines ainsi que le matériel pour équipements et le commerce divers, selon les détaillants qui relèvent, en revanche, une baisse dans le commerce des combustibles et des lubrifiants ainsi que celui des agroalimentaires.
Les grossistes prévoient, par ailleurs, une stabilité de leur activité durant l’année en cours avec une hausse des prix de vente, au moment où les détaillants s’attendent à une hausse de l’activité avec une baisse des prix de vente.
L’approvisionnement fait défaut
Toutefois, la plupart des détaillants et certains grossistes se plaignent des délais d’approvisionnement qui sont longs, de l’éloignement et de la dispersion des centres d’approvisionnements, ainsi que de l’indisponibilité de marchandises, en plus de la lourdeur des formalités d’acquisition de la marchandise.
Plus de la moitié des commerçants grossistes et 68% des détaillants enquêtés ont déclaré avoir enregistré des ruptures de stocks de produits.
La rupture a touché fortement les « combustibles-lubrifiants », les machines et matériel pour équipements et les produits de Droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie (DQAEMP) et le commerce divers.
La majorité (+50%) des grossistes et 25% des détaillants se sont approvisionnés durant le dernier trimestre 2012 auprès du secteur privé uniquement. Les plus concernés sont les « combustibles et lubrifiants », les « matières premières et demi produits » et enfin le commerce divers.
Par ailleurs, l’enquête révèle que prés de 16% des grossistes et près de 70% des détaillants se sont approvisionnés auprès des secteurs public et privé à la fois, notamment le commerce des produits agroalimentaires, textiles et cuirs et enfin celui des machines et matériaux d’équipements.
Pour les prix d’acquisition des produits, plus de 40% des grossistes enquêtés et 30% des détaillants jugent qu’ils sont plus élevés, alors que la majorité des commerçants des combustibles et lubrifiants et des divers les trouvent plus stables durant le 4e trimestre 2012 par rapport au trimestre précédent.
Selon cette enquête, plus de 70% des grossistes et près de 90% des détaillants ont acheté leurs marchandises de première main, à l’exception de ceux des « matières premières » et de la DQAEMP qui se sont approvisionnés de marchandises en deuxième et troisième main.
Le taux de satisfaction des commandes de produits est inférieur à 50% par rapport aux besoins exprimés selon la majorité des grossistes, notamment ceux de l’agroalimentaires. Toutefois, il est supérieur à 50%, selon les détaillants, particulièrement ceux des textiles, habillement et cuirs.
Par ailleurs, la demande en produits commercialisés a connu une baisse selon les grossistes, essentiellement pour les combustibles et lubrifiants. En revanche les commerçants de détail, elle a enregistré une hausse notamment pour la DQAEMP et les machines et matériaux d’équipements.
Les commerçants touchés par l’enquête relèvent par contre une hausse des prix de vente des produits touchant principalement les matières premières et les demi-produits, précise cette enquête qui a touché 533 entreprises commerciales dont 255 publiques et 278 privées.
L’état de la trésorerie est jugé « mauvais » par 35% des grossistes et pour plus de 54% des détaillants. En revanche, près 73% des grossistes et près de 44% des détaillants ont recouru à des crédits bancaires. 45% des grossistes et 73% des détaillants ont eu « des difficultés » à contracter ces crédits ».