Les producteurs l’ont décidé recemment,Les boissons gazeuses et jus plus chers

Les producteurs l’ont décidé recemment,Les boissons gazeuses et jus plus chers
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Les choses s’annoncent mal pour la nouvelle année. Après la crise du lait et la pénurie de farine qui, si des solutions ne sont pas trouvées au plus vite, risquent de mener vers une crise du pain, ce sera au tour d’une autre catégorie de produits, prisés, de connaître une tension, les boissons gazeuses et les jus dont les producteurs envisagent des augmentations de prix.

Certains des membres de l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab) ont insisté, lors de leur assemblée générale, tenue le 20 décembre dernier, sur la nécessité d’interpeller les pouvoirs publics quant à la flambée des prix des matières premières sur le marché mondial. Face à cette situation, les producteurs de boissons gazeuses et jus estiment n’avoir « d’autre choix » que de procéder à l’augmentation des prix de leurs produits.

Si l’Apab n’est pas habilitée à se prononcer sur la question, il n’en demeure pas moins que ses membres ont échangé leurs points de vue sur la question. Ils disent ne pas vouloir agir dans la précipitation, en tous les cas pas avant de rencontrer les représentants du ministère du Commerce auxquels ils demandent de trouver « des solutions urgentes à cette situation»

Sollicité pour avoir son avis sur le sujet, le président-directeur général de la Nouvelle conserverie algérienne (NCA) et membre actif de l’Apab, a estimé que les producteurs des boissons et jus sont « conscients de la nécessité de revoir à la hausse les prix de leurs produits».

LG Algérie

Pour Slim Athmani, la flambée des prix des matières premières sur le marché mondial ne peut plus être supportée par les seuls producteurs de boissons. «Il est évident qu’on ne va pas travailler à perte», a-t-il estimé.

Slim Othmani affirme cependant que les producteurs ne peuvent s’accorder sur le niveau de l’augmentation, laissant à chacun, la liberté de décider ou non de l’augmentation du prix de son produit et la date de son application. Pour lui, cette augmentation est nécessaire, voire inévitable. D’ailleurs, il annonce d’ores et déjà l’augmentation du prix des produits de la NCA de l’ordre de 5% à partir d’avant-hier, mardi.

Une mesure que notre interlocuteur affirme avoir porté à la connaissance de l’Apab dont le président a pris acte, promettant de soumettre les doléances de la corporation à la tutelle qui compte les rencontrer ces jours-ci.

Contacté, hier, Ali Hamani, le président de l’Apab, a observé la position de un wait and see, affirmant attendre ce qu’apportera la loi de finances 2011. Il a néanmoins révélé que certains producteurs ne peuvent plus patienter davantage en optant pour une augmentation de leurs produits.

LE CHÈQUE DE LA DISCORDE

Autre problème, tout aussi majeur, qui inquiète à plus d’un titre les producteurs de boissons gazeuses et jus. C’est l’entrée en vigueur, dès mars prochain, de la mesure astreignant les opérateurs économiques d’utiliser le chèque pour toute transaction dépassant les 500 000 dinars.

La majorité des commerçants (plus de 85%), travaillent avec des registres de commerce qui ne leur appartiennent pas et, du coup, ils ne déclarent pas leurs vrais chiffres d’affaires. Les grossistes que nous avons pu approcher sont prêts à se conformer à la loi. Seulement ils ont peur qu’il y ait une analyse rétroactive de leurs activités par les contrôleurs fiscaux qui permettrait de déceler les fausses déclarations sur leurs chiffres d’affaires.

Les producteurs des boissons gazeuses et jus appellent à un dialogue entre les pouvoirs publics et tous ces grossistes qui constituent, selon eux, un maillon très fort du marché des boissons. Si la situation demeure telle qu’elle, beaucoup de grossistes vont baisser rideaux dès ce mois de janvier. Certains ont même décidé de fermer les portes, non pour les congés annuels, mais pour voir ce qui va se passer après l’entrée en vigueur de cette mesure.