Les prochaines échéances électorales vues par les cadres du parti réunis hier à Zéralda :

Les prochaines échéances électorales vues par les cadres du parti réunis hier à Zéralda :

Les prochaines élections sont destinées à dresser le cadre politique de la présidentielle, “seul véritable enjeu pour les partisans d’un cinquième mandat ou d’une succession consensuelle”.

Les membres de l’instance exécutive de Jil Jadid, issus de 35 wilayas, se sont donné, hier, rendez-vous à Zéralda dans le cadre d’une “conférence nationale des cadres”, et ce, afin de donner leur avis sur la situation du pays, sur la préparation du prochain congrès du parti ainsi que sur les prochaines échéances électorales. Dans sa brève allocution, Soufiane Djilali a donné le ton à cette réunion dont il n’était attendu, notons-le, aucune décision.

Abordant d’emblée la politique d’austérité qui avance à grands pas, le président de Jil Jadid s’est interrogé : “Pourquoi est-ce seulement le citoyen qui doit se serrer la ceinture ?” Une question très pertinente à l’en croire, puisqu’il s’agit de mettre en parallèle l’abandon de certains acquis sociaux comme la retraite anticipée et le train de vie exorbitant de l’État qu’il n’a pas manqué de fustiger du reste.

Soufiane Djilali en veut pour preuve le budget faramineux accordé à la présidence de la République (7,8 milliards de dinars) et qui prévoit, dans ses chapitres dépenses, l’acquisition de 60 nouvelles voitures. Il ironisera même à ce sujet en notant l’absence de dynamisme de cette institution qui se limite actuellement à certaines inaugurations aux retombées économiques plus que discutables. Autre dépense inopportune révélée, la “décoration” de 123 villas de la résidence d’État de Club-des-Pins pour la bagatelle somme de 1 300 milliards de centimes. Last but not least, il relèvera la prime de 3 millions de dinars que se sont auto-octroyée récemment les députés pour une enveloppe globale de 140 milliards de centimes.

Sans compter la Grande Mosquée d’Alger qui va coûter au contribuable 3 milliards de dollars. Au vu de ces dépenses de prestige, il s’interroge : “Est-ce en déboursant de telles sommes que l’on va calmer le front social et notamment le mécontentement des citoyens du Sud ?” Seule satisfaction dans le constat dressé par le président de Jil Jadid, “la prise de conscience du citoyen face aux turpitudes dont se rendent auteurs des responsables de l’État et à l’effondrement annoncé de la société algérienne en proie aujourd’hui à la violence quotidienne, au  rapt d’enfants et au retour de la superstition”. S’agissant des prochaines élections locales, M. Djilali a estimé que celles-ci étaient destinées surtout à dresser “le cadre politique de la prochaine élection présidentielle, seul véritable enjeu pour les partisans d’un cinquième mandat ou d’une succession consensuelle”. Il ne manquera pas de prévenir, par ailleurs, “l’opposition participationniste” afin qu’“elle ne vienne surtout pas se plaindre et affirmer a posteriori qu’il y a  bel et bien eu fraude électorale”.