Les prix du pétrole se maintiennent au-dessus des 54 dollars: “Feux verts” pour l’Algérie

Les prix du pétrole se maintiennent au-dessus des 54 dollars:  “Feux verts” pour l’Algérie

Les cours de l’or noir doivent poursuivre leur rebond bénéficiant de rapports de l’Opep et de l’Agence internationale de l’énergie qui font état d’une hausse plus robuste de la demande mondiale en 2017.

Les Algériens ne tireront pas le diable par la queue. Le gouvernement Ouyahia ne doit pas, en principe, être pris à la gorge. Pourquoi? Pour la simple raison que la pression sur le baril va logiquement baisser. Ce qui parallèlement devrait mettre en sourdine le débat qui a fait rage autour du choix du gouvernement de faire tourner la planche à billets pour affronter la crise financière que traverse le pays, provoquée par la dégringolade des prix du pétrole.

Les cours de l’or noir se maintiennent au-dessus des 54 dollars à Londres, donnant même l’impression de vouloir franchir la barre des 55 dollars. Un scénario «parfait» pour traverser l’année sans trop de dégâts. Cela permettrait surtout au gouvernement de confectionner la loi de finances 2018 avec plus de sérénité, dans le respect de la justice sociale à laquelle tient le président de la République. Comme cela ferait taire les traditionnelles rumeurs d’augmentations de prix de certaines prestations ou produits de large consommation, qui affecteraient le pouvoir d’achat des travailleurs. Les mesures impopulaires n’auront vraisemblablement pas droit au chapitre. Pas cette année en tout cas. Les feux verts virent au vert pour l’Algérie.

Son déficit commercial qui a reculé à 6,17 milliards de dollars sur les sept premiers mois de 2017 contre 10,61 milliards de dollars sur la même période de 2016, soit une baisse de 4,44 milliards de dollars selon les dernières statistiques des douanes doit continuer à refluer. Le pétrole n’est pas étranger à cette situation. L’essentiel des revenus en devises du pays assuré par ses exportations d’hydrocarbures, le pétrole en l’occurrence, doit s’améliorer. Les cours de l’or noir sont en hausse. Hier, vers 14h30, heure algérienne, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 54,62 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 35 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat d’octobre gagnait 50 cents à 48,73 dollars. Une «embellie» qui doit se poursuivre. Les cours de l’or noir ont notamment bénéficié de rapports de l’Opep et de l’Agence internationale de l’énergie tablant sur une hausse plus robuste de la demande mondiale en 2017. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses «11 alliés» hors cartel avaient décidé de réduire leur production de près de 1,8 million de barils par jour le 10 décembre 2016 à Vienne. Une mesure qui a découlé de l’accord historique conclu à Alger, le 28 septembre 2016, lors d’un sommet de l’Opep qui s’est tenu en marge du 15ème Forum international de l’Energie.

Les experts qui ont longtemps sous-estimé cette mesure viennent de reconnaître son efficacité.

«Les marchés ont poussé un soupir de soulagement en voyant l’Opep enfin ralentir sa production, qui augmentait depuis mars», ont résumé les analystes de PVM. La production mondiale a reculé de 720 000 barils par jour en août et pour la première fois depuis avril a indiqué de son côté l’AIE. Et ce n’est pas tout! Les bonnes nouvelles se succèdent. La demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 1,6 million de barils par jour en 2017, a estimé l’Agence internationale de l’énergie dans son rapport mensuel publié hier.

Ses estimations d’août sont revues à la hausse de 0,1 million de barils par jour.. «Les marchés pétroliers ont commencé à se rééquilibrer», a estimé le bras armé énergétique des pays industrialisés qui a souligné la présence de «fondamentaux plus fermes».

«Compte tenu des récentes prises de position des investisseurs, les attentes portent sur un resserrement des marchés et une hausse des cours…», a affirmé l’AIE. Une bénédiction pour l’Algérie.